TROISIÈME RAPPORT JOURNALISTIQUE DU CHAPITRE

Voici un résumé des activités de la troisième journée du XXè Chapitre Général. Veuillez bien noter que ces résumés ne font que souligner les activiés de la journée et ne prétendent pas se substituer aux procès-verbaux officiels, plus détaillés.

Nous rappelons aux lecteurs que le Chapitre possède aussi un site web: http://www.scj.org

Note du traducteur: Dans la mesure du possible, la traduction tente de clarifier certaines imprécisions du texte original.

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Le premier item à l'ordre du jour des capitulants, vendredi dernier, fut l'approbation du procès-verbal. Par la suite, le secrétaire général, le P. Claude Siebenaler, a présenté le règles de procédure. Après avoir répondu à quelques questions, il a rappelé à l'assemblée que ces règles pouvaient être changées au cours du Chapitre. Les capitulants ont approuvé à main levée ces règles de procédure, ainsi que le plan prévu pour le déroulement du Chapitre.

Le P. Bressanelli a ensuite présenté la première partie de la relation générale (les autres parties seront présentées dans les prochains jours). Comme chaque participant a en mains le texte écrit de cette relation, il a simplement souligné certaines questions plus importantes, renvoyant les capitulants au texte lui-même. Il a commencé en expliquant le logo du Chapitre. Plus de 50 propositions de logo ont été reçues. Celui qui a été retenu par le conseil, a-t-il expliqué, représente “le monde durant une éclipse - il y a unité, mais ce n'est pas facile à voir." Les SCJ's sont présents dans cette réalité, influencés par les événements du monde, mais ils apportent aussi une lumière à ce monde.

La relation général, dit-il, se divise en trois parties, et la première traite du travail de l'administration générale. Après leur élection, en 1991, le supérieur général et les conseillers ont étudié pendant six mois les directives du chapitre précédent, pour préparer leur programme d'action. De cette étude des documents du chapitre sont émergés plusieurs défis internes et externes.

“Comment pouvons-nous être signifiants comme religieux dans le monde d'aujourd'hui?" demande le P. Bressanelli. La question n'est pas celle de notre identité, qui sommes-nous?, mais plutôt que devrions-nous faire?"

Ils ont aussi senti le besoin de traiter du vieillissement de la Congrégation, et de sa diminution en nombre. Et finalement, en ce qui concerne les questions internes, le Chapitre Général de 1991 a demandé au conseil de réfléchir sur le gouvernement de la Congrégation. En regard de sa nature décentralisée, comment l'administration générale peut-elle le mieux servir la Congrégation?

Les deux premiers défis externes qu'a reconnus le Conseil Général sont les suivants:

1. un sécularisme grandissant et

2. les nombreuses injustices dans le monde.

Il est important de reconnaître ces faits, mais plus important encore de se demander comment les SCJ's y font-ils face?

Le P. Bressanelli a parlé de façon plus détaillée des questions de gouvernement dans la suite de la session du matin. Il a spécifié que lui-même et le conseil ont choisi de travailler en équipe. “Tous sauf un étaient nouveaux au conseil (Le P. Adrian Borst étant dans son second mandat), et ce qui nous a permis une certaine liberté et une créativité pour expérimenter de nouvelles idées en matière de gouvernement," dit-il.

“Lorsque j'ai été choisi comme supérieur général, j'ai pris quelque temps pour discuter de certaines choses avec le Seigneur," ajoute-t-il. “J'ai dit, 'Seigneur, tu dois m'aider: donne-moi une bonne équipe de conseillers.' Il l'a fait, et je l'en remercie constamment... Alors que je m'apprêtais à le remercier à nouveau pour ces conseillers, j'ai appris le décès du P. Kunz. Ensuite, le Seigneur a pris Antonio (P. Antonio da Sousa Braga, qui a été nommé évêque des Açores). J'avais peur que le Seigneur vienne bientôt chercher quelqu'un d'autre. Mais, je le remercie d'avoir permis au conseil de se reconstituer et je remercie ceux qui ont assuré la relève. Ce n'est pas facile de sauter dans un train en marche, et ils ont bien réussi."

Dans la dernière partie de sa présentation, le P. Bressanelli a demandé aux présidents de plusieurs commissions générales de prendre la parole. Plusieurs ont fait écho au malaise du P. Bressanelli quant au fonctionnement des commissions. Sont-elles aussi efficaces qu'elles le devraient? Comment leur travail est-il perçu au niveau des provinces? Quelle est l'autorité d'un président de commission? Et finalement, comment doit-on constituer ces commissions: assurer une représentation géographique, ou favoriser l'implication “d'experts" dans le domaine particulier de la commission?

Le P. Bressanelli s'est dit aussi préoccupé par la situation des archives, des publications et du Centre d'Étude. La Congrégation a pu compter sur des gens très compétents, mais aussi très âgés. Il nous faut établir une politique pour préparer une relève. “Voilà où on peut parler de 'Nous, la Congrégation', dit-il. Toutes les provinces ont des besoins, mais il nous faut continuer à développer notre mémoire historique." Cela peut se faire au niveau provincial, aussi bien qu'au niveau général. Afin de permettre aux religieux SCJ de trouver leur place dans le monde, ceux-ci doivent bien comprendre leur charisme propre et ce à quoi ils sont appelés. Et cela ne peut se fair sans une réflexion sur notre histoire.

Le P. John Czyzynski, supérieur provincial des États-Unis, a brièvement présenté le Dehon Study Center, un projet que la province a mis sur pied il y a quelques années. Dirigé par le P. P.-J. McGuire, il s'agit d'un centre pour l'étude personnelle et une plus grande diffusion des écrits du Fondateur. Le P. McGuire a déjà publié plusieurs des oeuvres du P. Dehon, avec ses propres commentaires. Ces études ont été très bien reçues, aussi bien aux États-Unis qu'à l'extérieur.

Avant de terminer cette section de la relation générale, le P. Bressanelli a également mentionné plusieurs autres secteurs de travail au Généralat.

Pour réagir à la présentation du P. Bressanelli, les capitulants se sont retrouvés plus tard en groupes linguistiques, pour se demander comment le service de l'administration générale , ces six dernières années, a aidé la Congrégation, et comment pourrait-on améliorer encore la situation. Les rapports de ces discussions seront entendus le lendemain matin.

À la session plénière suivante, le P. Claude Siebenaler a rappelé que ce serait bientôt l'anniversaire du Saint Père, et qu'au nom du P. Bressanelli et de toute la Famille Dehonienne, un télégramme de bons voeux lui serait envoyé.

Immédiatement après, le Chapitre s'est attaqué au dernier item de l'ordre du jour: la présentation des “symboles" des différentes provinces et régions. En préparation au Chapitre, les délégués de chaque province et région avaient été invités à apporter un symbole pour décrire leur situation. Ces symboles sont très variés, allant d'un document vidéo professionnel, pour la Province du Brésil du Sud à un simple, mais très frappant, dessin à main levée pour la région de Madagascar.

Les relations qui ont accompagné les symboles ont permis de connaître les joies et les difficultés de chacune des régions ou provinces. Le provincial de Hollande avait apporté une poupée, représentant une vieille grand-mère. “Nous sommes comme cette vieille femme, dit le P. Rein van Langen. Nos enfants ont grandi et vivent maintenant leur propre vie. Nous vivons dans un maison trop grande pour nous et devons maintenant prendre soin de nous-mêmes, au temps de notre retraite." Comme plusieurs savent, la Province de Hollande a donné naissance à plusieurs autres provinces. Mais aujourd'hui, comme plusieurs autres congrégations en Europe du Nord, elle a très peu de vocations. Et dans notre situations, dit le provincial, la province croit qu'il ne serait pas juste d'accepter des jeunes dans la province. “Si un jeune se présentait à nous pour devenir religieux, dit-il, nous lui proposerions de se joindre à une autre province." Non que les hollandais veulent voir disparaître la présence dehonienne en Europe du Nord, mais ils croient que celle-ci doit connaître une nouvelle naissance avec de jeunes religieux qui sauront mieux faire face aux besoins d'aujourd'hui.

Les autres provinces ont aussi abordé les défis auxquels elles font face en formation. Aux États-Unis, 7 des 12 personnes en formations sont d'origine vietnamienne. La province doit apprendre à être plus sensible à leur culture et à mieux les intégrer à la communauté. Le P. Rino Venturin a expliqué les débuts du travail de formation aux Philippines. Après beaucoup de discussions, les confrères ont décidé que la formation des étudiants philippins devait être faire aux Philippines, et non pas ailleurs. “Nous ne voulions pas qu'ils deviennent étrangers à leur propre culture et à leur peuple," dit-il. Une nouvelle maison de formation sera ouverte cette année, avec trois postulants.

En plus de la formation, le P. Rino a parlé de la nature internationale de l'aventure philippine. “Ce n'est pas facile, dit-il, mais nous ne changerions rien. Cela fait partie de notre identité." Actuellement, il y a six provinces présentes aux Philippines, et le défi pour des gens de cultures différentes, de travailler ensemble dans une nouvelle culture, oblige le groupe à accorder une grande importance à la vie communautaire.

Les activités de la journée se sont terminées avec l'adoration.