TROISIÈME RAPPORT JOURNALISTIQUE DU CHAPITRE
Voici un résumé des activités de la troisième
journée du XXè Chapitre Général. Veuillez bien
noter que ces résumés ne font que souligner les activiés
de la journée et ne prétendent pas se substituer aux procès-verbaux
officiels, plus détaillés.
Nous rappelons aux lecteurs que le Chapitre possède aussi un
site web: http://www.scj.org
Note du traducteur: Dans la mesure du possible, la traduction tente
de clarifier certaines imprécisions du texte original.
* * * * *
Le premier item à l'ordre du jour des capitulants, vendredi dernier,
fut l'approbation du procès-verbal. Par la suite, le secrétaire
général, le P. Claude Siebenaler, a présenté
le règles de procédure. Après avoir répondu
à quelques questions, il a rappelé à l'assemblée
que ces règles pouvaient être changées au cours du
Chapitre. Les capitulants ont approuvé à main levée
ces règles de procédure, ainsi que le plan prévu pour
le déroulement du Chapitre.
Le P. Bressanelli a ensuite présenté la première
partie de la relation générale (les autres parties seront
présentées dans les prochains jours). Comme chaque participant
a en mains le texte écrit de cette relation, il a simplement souligné
certaines questions plus importantes, renvoyant les capitulants au texte
lui-même. Il a commencé en expliquant le logo du Chapitre.
Plus de 50 propositions de logo ont été reçues. Celui
qui a été retenu par le conseil, a-t-il expliqué,
représente “le monde durant une éclipse - il y a unité,
mais ce n'est pas facile à voir." Les SCJ's sont présents
dans cette réalité, influencés par les événements
du monde, mais ils apportent aussi une lumière à ce monde.
La relation général, dit-il, se divise en trois parties,
et la première traite du travail de l'administration générale.
Après leur élection, en 1991, le supérieur général
et les conseillers ont étudié pendant six mois les directives
du chapitre précédent, pour préparer leur programme
d'action. De cette étude des documents du chapitre sont émergés
plusieurs défis internes et externes.
“Comment pouvons-nous être signifiants comme religieux dans le
monde d'aujourd'hui?" demande le P. Bressanelli. La question n'est
pas celle de notre identité, qui sommes-nous?, mais plutôt
que devrions-nous faire?"
Ils ont aussi senti le besoin de traiter du vieillissement de la Congrégation,
et de sa diminution en nombre. Et finalement, en ce qui concerne les questions
internes, le Chapitre Général de 1991 a demandé au
conseil de réfléchir sur le gouvernement de la Congrégation.
En regard de sa nature décentralisée, comment l'administration
générale peut-elle le mieux servir la Congrégation?
Les deux premiers défis externes qu'a reconnus le Conseil Général sont les suivants:
1. un sécularisme grandissant et
2. les nombreuses injustices dans le monde.
Il est important de reconnaître ces faits, mais plus important
encore de se demander comment les SCJ's y font-ils face?
Le P. Bressanelli a parlé de façon plus détaillée
des questions de gouvernement dans la suite de la session du matin. Il
a spécifié que lui-même et le conseil ont choisi de
travailler en équipe. “Tous sauf un étaient nouveaux au conseil
(Le P. Adrian Borst étant dans son second mandat), et ce qui nous
a permis une certaine liberté et une créativité pour
expérimenter de nouvelles idées en matière de gouvernement,"
dit-il.
“Lorsque j'ai été choisi comme supérieur général,
j'ai pris quelque temps pour discuter de certaines choses avec le Seigneur,"
ajoute-t-il. “J'ai dit, 'Seigneur, tu dois m'aider: donne-moi une bonne
équipe de conseillers.' Il l'a fait, et je l'en remercie constamment...
Alors que je m'apprêtais à le remercier à nouveau pour
ces conseillers, j'ai appris le décès du P. Kunz. Ensuite,
le Seigneur a pris Antonio (P. Antonio da Sousa Braga, qui a été
nommé évêque des Açores). J'avais peur que le
Seigneur vienne bientôt chercher quelqu'un d'autre. Mais, je le remercie
d'avoir permis au conseil de se reconstituer et je remercie ceux qui ont
assuré la relève. Ce n'est pas facile de sauter dans un train
en marche, et ils ont bien réussi."
Dans la dernière partie de sa présentation, le P. Bressanelli
a demandé aux présidents de plusieurs commissions générales
de prendre la parole. Plusieurs ont fait écho au malaise du P. Bressanelli
quant au fonctionnement des commissions. Sont-elles aussi efficaces qu'elles
le devraient? Comment leur travail est-il perçu au niveau des provinces?
Quelle est l'autorité d'un président de commission? Et finalement,
comment doit-on constituer ces commissions: assurer une représentation
géographique, ou favoriser l'implication “d'experts" dans le
domaine particulier de la commission?
Le P. Bressanelli s'est dit aussi préoccupé par la situation
des archives, des publications et du Centre d'Étude. La Congrégation
a pu compter sur des gens très compétents, mais aussi très
âgés. Il nous faut établir une politique pour préparer
une relève. “Voilà où on peut parler de 'Nous, la
Congrégation', dit-il. Toutes les provinces ont des besoins, mais
il nous faut continuer à développer notre mémoire
historique." Cela peut se faire au niveau provincial, aussi bien qu'au
niveau général. Afin de permettre aux religieux SCJ de trouver
leur place dans le monde, ceux-ci doivent bien comprendre leur charisme
propre et ce à quoi ils sont appelés. Et cela ne peut se
fair sans une réflexion sur notre histoire.
Le P. John Czyzynski, supérieur provincial des États-Unis,
a brièvement présenté le Dehon Study Center, un projet
que la province a mis sur pied il y a quelques années. Dirigé
par le P. P.-J. McGuire, il s'agit d'un centre pour l'étude personnelle
et une plus grande diffusion des écrits du Fondateur. Le P. McGuire
a déjà publié plusieurs des oeuvres du P. Dehon, avec
ses propres commentaires. Ces études ont été très
bien reçues, aussi bien aux États-Unis qu'à l'extérieur.
Avant de terminer cette section de la relation générale,
le P. Bressanelli a également mentionné plusieurs autres
secteurs de travail au Généralat.
Pour réagir à la présentation du P. Bressanelli,
les capitulants se sont retrouvés plus tard en groupes linguistiques,
pour se demander comment le service de l'administration générale
, ces six dernières années, a aidé la Congrégation,
et comment pourrait-on améliorer encore la situation. Les rapports
de ces discussions seront entendus le lendemain matin.
À la session plénière suivante, le P. Claude Siebenaler
a rappelé que ce serait bientôt l'anniversaire du Saint Père,
et qu'au nom du P. Bressanelli et de toute la Famille Dehonienne, un télégramme
de bons voeux lui serait envoyé.
Immédiatement après, le Chapitre s'est attaqué
au dernier item de l'ordre du jour: la présentation des “symboles"
des différentes provinces et régions. En préparation
au Chapitre, les délégués de chaque province et région
avaient été invités à apporter un symbole pour
décrire leur situation. Ces symboles sont très variés,
allant d'un document vidéo professionnel, pour la Province du Brésil
du Sud à un simple, mais très frappant, dessin à main
levée pour la région de Madagascar.
Les relations qui ont accompagné les symboles ont permis de connaître
les joies et les difficultés de chacune des régions ou provinces.
Le provincial de Hollande avait apporté une poupée, représentant
une vieille grand-mère. “Nous sommes comme cette vieille femme,
dit le P. Rein van Langen. Nos enfants ont grandi et vivent maintenant
leur propre vie. Nous vivons dans un maison trop grande pour nous et devons
maintenant prendre soin de nous-mêmes, au temps de notre retraite."
Comme plusieurs savent, la Province de Hollande a donné naissance
à plusieurs autres provinces. Mais aujourd'hui, comme plusieurs
autres congrégations en Europe du Nord, elle a très peu de
vocations. Et dans notre situations, dit le provincial, la province croit
qu'il ne serait pas juste d'accepter des jeunes dans la province. “Si un
jeune se présentait à nous pour devenir religieux, dit-il,
nous lui proposerions de se joindre à une autre province."
Non que les hollandais veulent voir disparaître la présence
dehonienne en Europe du Nord, mais ils croient que celle-ci doit connaître
une nouvelle naissance avec de jeunes religieux qui sauront mieux faire
face aux besoins d'aujourd'hui.
Les autres provinces ont aussi abordé les défis auxquels
elles font face en formation. Aux États-Unis, 7 des 12 personnes
en formations sont d'origine vietnamienne. La province doit apprendre à
être plus sensible à leur culture et à mieux les intégrer
à la communauté. Le P. Rino Venturin a expliqué les
débuts du travail de formation aux Philippines. Après beaucoup
de discussions, les confrères ont décidé que la formation
des étudiants philippins devait être faire aux Philippines,
et non pas ailleurs. “Nous ne voulions pas qu'ils deviennent étrangers
à leur propre culture et à leur peuple," dit-il. Une
nouvelle maison de formation sera ouverte cette année, avec trois
postulants.
En plus de la formation, le P. Rino a parlé de la nature internationale
de l'aventure philippine. “Ce n'est pas facile, dit-il, mais nous ne changerions
rien. Cela fait partie de notre identité." Actuellement, il
y a six provinces présentes aux Philippines, et le défi pour
des gens de cultures différentes, de travailler ensemble dans une
nouvelle culture, oblige le groupe à accorder une grande importance
à la vie communautaire.
Les activités de la journée se sont terminées avec l'adoration.