RAPPORT JOURNALISTIQUE #9

MARDI, 27 MAI 1997

Comme c'est l'habitude quotidienne, les capitulants ont commencé leur première session par la prière et l'approbation du procès-verbal du jour précédent. Leur attention s'est ensuite portée sur la motion déposée la veille pour l'anticipation de l'élection du supérieur général.

Les groupes linguistiques ont fait rapport le leurs discussions à ce sujet. Les opinions sont très variées. Certains estiment qu'une élection anticipée briserait le rythme du chapitre. Il faut d'abord discuter du Projet Global, dit u groupe, pour pouvoir élire la personne qui le mettra en oeuvre. D'autres disaient que, l'audience avec le Saint-Père était destinée au chapitre dans son ensemble, l'identité du supérieur général n'avait pas grande importance. Par contre, d'autres soutenaient tout aussi énergiquement que la congrégation devait, à cette occasion, pouvoir présenter au Saint-Père son supérieur général nouvellement élu.

À l'origine, dit un groupe, l'audience était prévue au cours de la première semaine du chapitre. Si cela avait pu se réaliser, elle aurait donc eu lieu bien avant les élections. Pourquoi donc se poser la question maintenant?

Le P. Bressanelli a donné sa propre opinion, disant que l'important, à ses yeux, “c'est que nous allons rencontrer le Saint-Père comme congrégation". Même si l'élection était devancée, il n'aimait pas l'idée de présenter un supérieur général sans son conseil. “Je crois que nous devons respecter le programme prévu".

Après ces commentaires du P. Général, le chapitre a voté, par vote électronique, de ne pas anticiper l'élection du supérieur général, qui aura donc lieu a à la date prévue, le samedi, 31 mai.

Le P. Bressanelli a ensuite présenté la suite des travaux. À la fin des sessions, hier, les présidents des groupes linguistiques ont eu une brève rencontre avec le comité de présidence. Ils ont alors discuté de la possibilité de la méthodologie, dont l'idée de former des groupes géographiques. Même si cette idée est aussi valable que d'autres, ils ont estimé qu'à cette étape, il serait mieux de continuer en groupes linguistiques. Plus tard, les capitulants seront appelés à se retrouver en groupes régionaux.

Pour préparer les travaux des groupes, aujourd'hui, les modérateurs ont fait une synthèse des rapports écrits des groupes linguistiques au sujet des éléments qui devraient faire partie d'un Projet Global. Parmi ceux-ci, notons: mission, partage/communion/collaboration, engagement social, formation, gouvernement, vocations, Famille Dehonienne, et pastorale des jeunes.

Une copie de cette synthèse a été distribuée à tous les membres, en français, anglais ou italien. Les sujets indiqués doivent être distribués entre les différents groupes linguistiques, pour le travail de la session suivante. En ce qui regarde les structures et le gouvernement, puisque certaines de ces questions doivent être décidées avant que l'on procède aux élections, elles seront étudiées par chacun des groupes. Puis, chaque groupe devra s'attarder à une autre question, celle qui lui sera indiquée, de sorte que chaque thème sera traité par au moins deux groupes linguistiques. Si le temps le permet, chaque groupe pourra choisir la question dont il veut ensuite discuter.

Pour chaque sujet, le P. Bressanelli a invité les groupes à dresser une liste de priorités “significatives et réalisables", pour les présenter au Chapitre. En établissant ces priorités, les délégués doivent, dit le P. Général, “faire des choix opérationnels qui conduiront à un engagement concret de la congrégation." Il a demandé de ne pas choisir plus de trois priorités.

Les deux sessions suivantes ont été consacrées aux travaux de groupes. À la fin de la journée, les rapports des discussions sur les structures de gouvernement ont été donnés à l'assemblée plénière.

La plupart des groupes étaient d'avis que des changements étaient nécessaires dans le gouvernement de la congrégation. Plusieurs ont suggéré d'augmenter le nombre de conseillers afin que ceux-ci puissent assurer une meilleure présence dans les provinces et régions, et avoir un lien plus direct avec les commissions. Pour certains, si l'o augmente le nombre de conseillers, ceux-ci doivent être choisis selon les zones géographiques. Allant un peu plus loi, un autre groupe a suggéré que les provinces et régions pourraient travailler ensemble selon les zones géographiques, le conseiller général agissant comme président d'un conseil de zone.

On a aussi suggéré de renforcer le gouvernement central pour lui permettre de mieux remplir les tâches qui lui sont demandées. Soulignant que les commissions n'ont pas été aussi efficaces qu'elles auraient dû, et qu'elles devraient peut-être avoir plus d'autorité, certains ont souhaité que chacune d'elles soit présidée par un conseiller général.

Un groupe a suggéré de nommer un comité ad hoc pour “étudier toute la question des structures de gouvernement à tous les niveaux -- général, provincial et local". Le comité devait remettre son rapport à la prochaine réunion des supérieurs provinciaux. En conséquence, ils ont ensuite suggéré que les commissions actuelles soient dissoutes et que le nombre de conseillers soit maintenu à quatre. Au cours de la discussion qui a suivi, il a été suggéré que le Chapitre Général trouve un moyen de mettre en oeuvre les recommandations du comité ad experimentum avant le prochain chapitre général.

Plusieurs ont dit croire qu'une telle étude serait bénéfique. Cependant, d'autres ont dit croire que des changements majeurs ne devaient pas être l'oeuvre d'un comité mais du Chapitre Général.

Un capitulant a souhaité entendre l'opinion des conseillers sortants. Croient-ils qu'il soit nécessaire d'augmenter le nombre de conseillers? Chacun d'eux s'est exprimé brièvement.

Tous sont d'accord pour dire que le travail des six dernières années a été lourd. En souriant, l'un d'eux a déclaré “qu'il n'avait jamais autant travaillé depuis son noviciat." Un autre a dit qu'il ne se sentait pas préparer pour faire face à certaines questions relatives aux provinces dont il était responsable. Ils ont tous estimé qu'un conseiller ne pouvait pas assumer plus de tâches qu'actuellement. L'un d'eux a cependant dit croire que l'on pouvait alléger la tâche des conseillers généraux. Beaucoup de travail, dit-il, pourrait être fait par d'autres -- SCJ's et employés. C'est un choix qu'il faut avoir à l'esprit.

Un délégué a appuyé l'idée d'un comité ad hoc. Il s'est dit préoccupé qu'alors que le nombre de religieux diminue, le chapitre s'apprête à “alourdir la tête." “Nous devrions être plus créatifs, dit-il. Est-ce la bonne approche? Il faut étudier cette question."

“Voter sur le nombre, dit quelqu'un d'autre, n'a aucun sens. Le nombre de conseillers dépend d'abord du type de gouvernement que nous voulons, et de ce que nous lui demandons de faire." Voilà, dit un conseiller, ce qu'il faut d'abord discuter.

Faute de temps, la discussion s'est terminée ainsi. Avant de terminer la journée, le modérateur a demandé au chapitre de se préparer à étudier trois motions relatives au gouvernement. Plusieurs choses doivent être clarifiées au sujet de ces motions, et la discussion a été remise au lendemain.