626.21 **B36/2a.21 ** Copie du même document **36/2d.21 (inv. 629. 21). ** **08. 03. 1875** **P. Brichet** // // Mon révérend Père, L'Univers de ce matin nous apporte une affreuse nouvelle. Nous avons perdu le bon P. Freyd. C'est pour moi un coup terrible. Je ne sais pas si aucune perte aurait pu m'être plus sensible. Quel vide pour le Séminaire français et pour tous les anciens élèves qui étaient encore dirigés de loin par le P. Freyd! Toute la ville de Rome doit en être affectée: il était si aimé et si vénéré! Si le St Père l'avait pu il serait allé le voir à ses derniers moments. Vous enverrez sans doute, mon révérend Père, une circulaire aux anciens élèves pour nous donner des détails de sa mort. Pour moi j'attends de vous une lettre particulière. Le P. Freyd devait m'écrire depuis quelques semaines. Il vous a sans doute communiqué sa pensée à mon égard. Tout ce que vous pourrez m'en dire me sera extrêmement précieux. Je le regardais encore comme mon directeur depuis ma sortie du Séminaire. Je me trouve maintenant pour ainsi dire sans boussole. Ayez la bonté de m'écrire longuement quand vous serez un peu sorti de la besogne imprévue que ce malheur va vous donner. Je vous prie d'agréer et d'offrir au Rév. P. Daum l'hommage de mon respectueux dévouement. L. Dehon