221.18

B18/11.2.18

24. 10. 1872

Ses parents

Chers parents,

J'arrive à l'instant de Liesse où je suis allé passer quelques heures pour visiter un patronage et un cercle qui marchent très bien.

Parti ce matin à 6 h j'étais à 9 h à Liesse. J'étais heureux de dire la messe au sanctuaire de la Ste Vierge pour m'unir aux pèlerinages qui ont eu lieu partout. J'ai bien prié pour vous et remercié Dieu des grâces que N.D. de Liesse vous a déjà obtenues. J'ai dîné au petit séminaire et j'étais de retour à 5 h.

Il y a là dans un bel établissement un patronage qui réunit le dimanche tous les enfants de la paroisse de 12 à 16 ans et un cercle catholique de 100 membres. Le directeur est le P. Jésuite qui est curé de la paroisse. J'avais besoin de voir son local et de causer avec lui.

Ici notre œuvre marchera bien. Nous aurons un sermon de charité le 3 novembre. Je vais m'occuper de trouver des dames quêteuses. Notre loterie se tirera le 14 novembre.

Je me suis occupé de la protégée de Madame la Comtesse Caffarelli. Je me suis informé chez les petites-sœurs, chez les Sœurs de Charité et à l'hôtel-Dieu. On ne peut la prendre ni d'un côté ni de l'autre. Les petites-sœurs ne veulent absolument que des vieillards. On me dit qu'il serait plus facile de la placer à Paris. J'écrirai demain quelques mots à Madame de Caffarelli.

Je serais très heureux de voir maman à la fin du mois. Elle peut descendre chez Jules Demont ou chez Mr Lecot près du vicariat. Madame Lecot serait très contente de la recevoir. Madame Demont la mère n'a pas de lit d'ami.

Embrassez pour moi Henri, Laure, maman Dehon et les enfants.

Je vous embrasse de tout cœur.

Votre dévoué fils

L. Dehon