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B 107/5

Texte original chez M. Robert Malézieux-Dehon.

Avril ( ?) 1877. (4. A1. 51, p. 18).

Sa nièce Marthe.

Ma chère Marthe,

Il y aura, je crois, bientôt un an que nous avons passé ensemble quelques bonnes journées.

Nous avons bien préparé un petit jardin, celui de ton âme. Et puis nous y avons planté de charmantes fleurs, pour en faire comme un reposoir destiné à recevoir Notre-Seigneur. Ces fleurs, c'étaient des bons désirs, de bonnes résolutions. Depuis ce temps-là, as-tu bien cultivé ces fleurs délicates ? Ne les as-tu pas laissées languir et se dessécher ? Le reposoir est-il toujours bien orné des lys de la pureté, des roses de la charité et des violettes de l'humilité et de l'obéissance ? Notre-Seigneur descend-il quelquefois sur ce reposoir bien décoré ?

Pour me satisfaire, il suffira que tu puisses me dire que tu fais tout ton possible.

Je serai heureux de te voir bientôt. Remercie petit père et petite mère de leurs bons souhaits. Prie pour nous tous.

Ton oncle dévoué.

L. Dehon.