1886

CORRESPONDANCE DU PERE DEHON : ANNEE 1886

28. 01. 1886. B 24/0 (inv. 487. 08). Secrétaire de l'évêché de Soissons

Monsieur le Secrétaire,

Voici les renseignements que je puis vous donner en réponse à votre dernière lettre.

M. Mennesson, d'Haicignyd'Harcigny, est à Paris à l'école des Carmes. Je le crois tonsuré, mais je n'en suis pas certain. C'est au grand séminaire qu'on pourra vous le dire.

M. Hennechart, de Buironfosse, est au grand séminaire de Beauvais. Je le crois minoré.

M. Mercier, de Ribemont, est professeur à l'école St Joseph à Lille où il continue, je crois, sa théologie avec l'assentiment de Monseigneur. Il est tonsuré.

Ces trois messieurs n'appartiennent pas à la Société du S. Coeur.

M. Blanquemiaux Blanqueniaux et M. Paille sont ici. Ils continuent leurs études et n'ont pas encore reçu la tonsure.

Un de mes clercs, M. Black Octave, a reçu le sous-diaconat à Cambrai en décembre, je compte sur votre obligeance pour lui procurer sa libération définitive du service militaire, autrement il serait appelé pour faire 28 jours de service.

Je vous prie d'agréer, Mr le chanoine, mes dévoués respects. L. Dehon, sup.r

21. 03. 1886. B 20/1 (inv. 288. 06). P. Prévot

Cher Père,

Je vous transmets une bonne lettre de Mr Galley. Il me semble qu'il ne voit rien à faire chez lui avant un ou deux ans. Nous aurons des hommes mais il faut l'assentiment de Mgr de Soissons et je ne crois pas que le moment soit déjà venu maintenant de le lui demander. Je pense que dans un an il n'hésiterait pas.

On peut écrire à Melle Voisin au Château de Sales, Libourne (Gironde). Elle est souvent là chez Mr de Laage.

On peut écrire à l'auteur des Paillettes d'or, chez son éditeur Aubanel à Avignon.

Traduisez la Bse Varani. J'ai vu de belles choses d'elle dans la Vie des Saints de Plancet et Daras. Informez-vous chez les Capucins de Paris si elle a une belle Vie en italien ou en latin. Vous pourriez la traduire et la faire éditer.

Gagnez-nous des vocations, c'est bien mon désir.

Notre bon P. Duplan [Dupland] prêche à Liège. Le P. Barnabé ira à Bohain[-en-Vermandois] du 4 au 25 avril. Le P. Vincent ira à St Gobain du (texte illisible)

Mgr me demande deux missionnaires pour la même époque. Il ne me dit pas pour quelle paroisse. Je lui offre le P. Alphonse et le P. Simon.

Soyons bien unis pour recevoir par la voie mystique de nos chères Soeurs et des autres victimes du Coeur de Jésus les grâces que le Coeur de Jésus veut nous donner pour notre Oeuvre. Je prie le C. de J. de vous bénir. + Jean du C. de J.

01. 05. 1886 (1er du mois de Marie) B 35/4c. 5 (inv. 584. 05). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma révérende Mère,

Je crois qu'il est bon de raviver de temps en temps notre union de prières et de sacrifices. N. S. a donné à nos oeuvres un but si semblable! Nous avons un lien spirituel bien intime par la venue chez nous de plusieurs des prêtres qui étaient en rapports avec votre sainte fondatrice.

Il me semble que nous devons désirer et demander à N. S. d'être plus rapprochés. Nos oeuvres pourraient s'entraider. Nos prêtres trouvent dans leurs missions quelques vocations religieuses. Vous devez aussi par vos relations être à même d'envoyer quelques prêtres au noviciat ou quelques enfants à l'école apostolique. Il faut attendre l'heure de la Providence. Vos fondations se rapprocheront du nord tôt ou tard et les nôtres iront vers le midi.

Il n'y a pas de distances pour N. S. Il voit vos ardents désirs, vos prières, vos sacrifices offerts pour la sanctification du prêtre. J'ai la confiance qu'il nous en applique les fruits. Nous aurions péri à cause de nos infidélités si nous n'avions été aidés par des coeurs maternels qui nous ont soutenus. J'offre chaque jour à N. S. votre trésor spirituel pour les prêtres du S. Coeur.

Je recommande spécialement à vos prières en ce moment plusieurs belles vocations qui paraissent sur le point d'aboutir. Ce sont des fruits presque mûrs et que le vent de la grâce détachera bientôt.

Le bon Père Prévost est toujours l'homme de Dieu. Il est devenu notre maître des novices. Il rend de grands services à l'Oeuvre et nous édifie tous par son austère sainteté.

Je me recommande personnellement à vos prières et vous prie d'agréer l'assurance de mon religieux dévouement. L. Dehon, sup.r

28. 06. 1886. B 22/10. E (inv. 467. 02). Certificat pour P. Falleur

Je soussigné, directeur d'un établissement d'enseignement secondaire libre à St Quentin, certifie que Mr Faleur, Théodore Edouard, a exercé pendant cinq ans, de 1878 à 1883, les fonctions de professeur dans cet établissement, où il a dirigé d'abord la classe de huitième, puis la classe de sixième. L. Dehon, dir.r

09. 08. 1886. B 22/10. E (inv. 407. 03); P. Falleur

Cher fils,

Ecrivez à Mr le Recteur à Douai que toutes vos pièces sont à Laon pour obtenir votre certificat de stage, et que vous le priez de vouloir bien avoir l'obligeance de délivrer un certificat de stage provisoire en attendant la réunion du Conseil départemental.

Vivat in corde tuo Cor Jesu! Benedicat te Cor Jesu! + Jean du C. de J.

Tout le monde va bien ici.

16. 08. 1886. B 21/3. R (inv. 373. 05). Mgr Thibaudier

Monseigneur,

Nous avons réservé plusieurs ordinands pour septembre à cause de nos classes et des examens de juillet. Deux sont de Lille et quatre des maisons de St Quentin et de Fayet.

Pour les deux de Lille nous avons l'assentiment de Mr Didiot; pour les quatre autres, nous sommes d'accord avec Mr Rasset. Voici leurs noms:

Pour le sacerdoce: M. Canet. Pour le diaconat: M. Causse; M. Blanc Auguste.

Pour le sous-diaconat: M Maës; M. Blanc Joseph.

Pour la tonsure: M. Paille.

Comme plusieurs ont des publications à faire, je prie Votre Grandeur de vouloir bien m'envoyer bientôt un mot de réponse.

Daignez agréer, Monseigneur, l'hommage de mon filial et respectueux dévouement.

L. Dehon.

16 août 86 86

26. 08. 1886. B 19/1. 1 (inv. 229. 18). M. Marie du SC (Servantes)

Chère Mère,

Le 26 août n'est-il pas un pieux anniversaire pour nous? Ma retraite s'achève. Une retraite est toujours une résurrection. Puisse celle-ci être le prélude de la grande résurrection!

Je me rattache plus que jamais à l'Oeuvre et je demande pardon au Coeur de Jésus de ces quatre ou cinq années de relâchement et de découragement.

Ce qui me touche le plus dans cette retraite ce sont les quelques fragments de nos pieux écrits, retrouvés après le naufrage.

Le bon P. Modeste vient de me donner son petit trésor: la Dédicace, Noël, l'Epiphanie, l'Ecce ancilla, le prêtre, la profession… Quel beau cadeau m'apporte notre petite Soeur Marie de Jésus! C'est une résurrection, n'est-ce pas? Quel bonheur de voir ces mots si souvent répétés: pur amour, réparation, vie intérieure, union, immolation, vie de victime, abandon, reconnaissance, vie cachée, silencieuse, aimante, souffrante, etc.

Quand réaliserons-nous tout cela? Tout est à recommencer, mais je ne perds pas confiance et je ne crois pas que le Coeur de Jésus veuille nous abandonner.

Reprenons courage. N. S. ne nous a pas donné nos appelés depuis trois ans parce que nous n'étions pas dans l'esprit de l'Oeuvre et nous ne pouvions pas les former.

Demandez au Coeur de Jésus que nous ayons bientôt à la maison du S. Coeur un petit groupe de vrais réparateurs qui soient tout entiers à l'adoration et à la vie intérieure. C'est cela qui attirera les grâces nécessaires.

Dites à notre bonne Soeur de nous aider de plus en plus.

Benedicat vos Cor Jesu! + Jean du C. de J.

18. 09. 1886. B 18/13. 1 (inv. 227. 01). P. Desmis (copie manuscrite)

Mon cher abbé,

Le bon Père Prieur du Mt des Cats n'est pas complétement renseigné. Si le Père Abbé avait été là, il vous aurait parlé autrement. Notre chère Oeuvre marche bien avec l'approbation de Rome et selon toutes les règles canoniques.

Quand Monseigneur de Soissons approuva nos Constitutions, il y a un an, il nous écrivait: „Nous approuvons les présentes Constitutions de la Société des Prêtres du S. Coeur de Jésus, Nous les bénissons, Nous les recommandons et Nous les imposons à la dite Société, déjà acceptée, agréée et érigée par Nous avec l'assentiment du Saint Siège apostolique…”

Ce qui a donné lieu à quelques faux bruits, c'est qu'on n'a pas permis à Rome il y a trois ans que nous commencions de suite une Congrégation générale. On a décidé que nous devions commencer par une Cong. diocésaine, sauf à grandir ensuite selon les indications et les bénédictions de la Providence.

Mgr de Soissons est venu encore mercredi dernier nous dire la sainte messe et nous adresser une exhortation dans laquelle il exprimait sa confiance en un grand et prochain développement de l'Oeuvre.

Mais ce qui vous exprimera mieux que toute autre chose la confiance de Monseigneur, c'est qu'il a permis que les sept plus anciens membres de l'Oeuvre fissent déjà leurs voeux perpétuels, ce qui a eu lieu hier.

Soyez donc bien confiant et si vous goûtez le but de l'Oeuvre, la réparation au S. Coeur et le dévouement au clergé, n'hésitez pas et venez vous joindre à nous. Vous savez que ce but est le désir le plus ardent de N. S., exprimé souvent par lui depuis les révélations de Paray-le-Monial.

J'ai peu de loisirs ce soir pour vous parler davantage de notre chère Oeuvre mais je prie N.D. du S. Coeur de vous éclairer et de vous inspirer.

J'espère que vous serez bientôt avec nous un humble et dévoué réparateur au S. Coeur, et que vous aurez le zèle d'en attirer d'autres plus tard.

Recevez l'assurance de mon religieux dévouement L. Dehon, sup.r

(Note ajoutée par le copiste: De 1883 à 1886 M. Dehon fit sa retraite annuelle au Mont des Cats sous la direction du R.P. Dom Sébastien Wiart, devenu plus tard Général des Cisterciens réformés. Le bon P. Prieur était le P. Jérôme Parent, élu abbé du Mont des Cats en 1889).

02 octobre 1886. Contrat avec M. Charles Lecot.

(AD B 22/10c inv. 463.00)22/10c inv. 463.00)

17 octobre 1886. Lettre circulaire. (LCC nn. 9-25 ; B 103/2c inv. 1151.11: copie non de la main du P. Dehon ; seulement le titre appartient à lui) appartient à lui)

05. 11. 1886. (B 106/2 inv. 1159.39) (NHV XV 63). Monseigneur Thibaudier

J'entends quelquefois exprimer par des curés du diocèse, le désir que l'Adoration perpétuelle soit réorganisée. Le Saint-Père demande tant que l'on prie ! Votre Grandeur a déjà réorganisé tant de choses, le propre, le catéchisme, les statuts, les séminaires…, ne pourrait-elle pas encore relever cette belle œuvre de l'adoration ?

[Selon NHV, ibid., Monseigneur Thibaudier a répondu en marge : Encore une chose en retard, que je n,e perds pas de vue].

(B 106/2 inv. 1159.39)(B 106/2 inv. 1159.39)

28. 11. 1886.(B 88/2 inv. 1124.07) B 88.(inv. RV. 150).P. Halluin ( des archives des Pères A.A, Rome)

L'abbé Dehon recommande très vivement au vénéré Mr Halluin un enfant du nom de Joly, âgé de 11 ans, pour lequel le père paiera bien régulièrement la petite pension mensuelle.

St Quentin- 28 nov. 86 L. Dehon, sup.r

(B 88/2 inv. 1124.07)

02. 12. 1886 B 35/4c. 150 (inv. 585. 60). Mère M. Joseph (Victimes)(copie dactyl.)

(au bas d'une lettre du P. Charcosset à M. M. Joseph)

… Je profite de la lettre du P. Charcosset pour vous redire moi-même combien le concours de vos prières et sacrifices nous est précieux.

Ne sommes-nous pas unis par le même but et les mêmes aspirations? J'espère que le voyage du P. Charcosset pourra avoir lieu et qu'il resserrera encore cette union.

Je prie le Coeur de Jésus de vous donner ses meilleures bénédictions. L. Dehon

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