1911

CORRESPONDANCE DU PERE DEHON : ANNEE 1911

06. 01. 1911 (de Colombo, Ceylan) B 23/1 C (inv. 476. 09). P. Falleur (à St Quentin)

Si vous voulez mettre votre bureau en bas, faites, mais gardez votre chambre à coucher en haut, v.g. celle à côté de la mienne. Imitamini humanitatem et benignitatem Salvatoris nostri (Col 3, 12). Amitiés L. D.

06. 01. 1911 (id.) B 23/1 C (inv. 476. 08). P. Falleur

Cher ami, écrivez à Mgr Legal (Edmonton) pour le consulter sur les projets de P. G. Je vous ai écrit ce matin. Amitiés. L. D.

06. 01. 1911 (id.) B 20/4.1 (inv. 294. 69). P. Falleur

Cher fils,

J'ai reçu ici pas mal de lettres, c'est bien.

1. Faites les choses bien à Ghlin. Il faut plus de 40 places. P. Augustin paiera en partie.

2. Ecrivez à l'oeuvre du denier des expulsés pour essayer d'avoir l'argent du départ des 4 Canadiens. P. Mathias a l'adresse.

3. J'écrirai à Melle Santerre. Dites-lui que je n'ai pas vu l'abbé Handel à Montréal.

4. Aidez M. Herbemont.

Tout va bien. Je serai à Rome vers le 28 fév. J'espère trouver votre chargement avec 500f à Port Saïd le 14 fév. Amitiés. L. Dehon.

18. 01. 1911 (de Ceylan) B 23/1 C (inv. 476. 10). P. Falleur

Pondichéry 18. Tout va bien. Le 11 fév. à Bombay. Le 19 à Suez, etc. Amitiés. L. Dehon.

22. 01. 1911 (de Calcutta) B 23/1 C (inv. 476. 11). P. Falleur

Calcutta, c'est une étape. Tout va bien. Je vais vers l'Himalaya. Le 11 à Bombay. Le 20 à Port Saïd. Saluez nos amis. L. Dehon.

25. 01. 1911. (de Darjeling) B 23/1 C (inv. 476. 12). P. Falleur

Darjeling, Himalaya, à la frontière du Thibet. Il fait froid. Nous allons descendre vers Bombay pour nous embarquer le 11. Omnia bene ( Mc 7, 37). L. Dehon.

02. 02. 1911. (de Agra, Alexandria) B 23/1C (inv. 476. 13). P. Falleur

2 fév. V.C.J. Agra. CÇa va. Cette carte n'arrivera à Brindes ( ?) que 8 jours avant moi. Dans un mois à Rome. Saluez nos amis. Amitiés. L. Dehon.

15. 02. 1911 (Mer Rouge) B 74/4 (inv. 972. 96). P. Kusters (à Louvain)

Cher ami, j'arrive enfin. Je serai le 2 mars à Rome. J'espère n'y trouver que de bonnes nouvelles de partout. Je passerai un mois à Rome. Soyez tous bénis. L. Dehon.

21. 02. 1911 (de Jérusalem) B 23/1 C (inv. 476. 14). P. Falleur

Jérusalem. Cher ami, j'ai reçu beaucoup de lettres à Port Saïd. C'est bien. Aidez beaucoup à Wainright, il y a beaucoup à faire. Amitiés. L.. Dehon.

28. 02. 1911 (de Marseille) B 74/4 (inv. 972. 71). P. Kusters

Mon cher ami,

Me voici de retour. Je passe à Nice voir le P. Assistant, puis j'irai passer un mois à Rome. Je m'occuperai de la Province hollandaise. Il faut laisser le groupe belge intact, ils formeront une Province plus tard. On pourrait leur accorder un noviciat de Frères à Tervueren. Il faudrait un Père ou deux au Congo et un au Canada.

J'ai terminé mon voyage par la Terre Sainte où j'ai bien prié pour vous tous. Le monde est petit et rempli de misères, pensons au ciel. Votre dévoué L. Dehon.

28. 02. 1911 (de Marseille) B 16/6. 22 (inv. 121. 22). P. Falleur

Mon cher ami,

J'arrive par Marseille pour passer à Cannes et à Nice. Je n'irai à Rome que dans 8 jours. Veillez à tout. Envoyez de l'argent à P. Gaborit. Et le jardin? Videz la fosse d'engrais. Renouvelez le terreau des pots de fleurs. Je n'ai pas mon petit bréviaire du printemps, envoyez-le moi à Rome. J'ai bien reçu vos deux envois d'argent à Port-Saïd. Tout va bien. Ecrivez-moi longuement à Rome. Amitiés L. Dehon.

   Amitiés à Gilbert. Indemnisez le P. Delgoffe pour l'étudiant qu'ils instruisent. Faites le nécessaire pour l'ex-Père Bodin. N'oubliez pas les soldats.

02. 03. 1911 (de Marseille) B 75/1 (inv. 975. 08) Destinataire inconnu

Mon cher ami, me voici revenu à bon port. Je vais à Rome pour un mois. Je suis content de votre petite communauté. J'ai prié pour vous tous à Jérusalem et Bethléem…

Je vous bénis affectueusement. L. Dehon.

02. 03. 1911 (de Marseille) B 35/4c. 52 (inv. 584. 52). Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

J'arrive seulement de mon grand voyage et je vais passer un mois à Rome. J'ai porté votre souvenir aux Lieux Saints, à l'aimable Bambino de Bethléem et à la grande Victime du Calvaire. J'ai pu célébrer la sainte messe au saint Sépulcre, au Calvaire, à la maison de Ste Anne. Puissé-je profiter de ces grâces!

J'ai vu partout les missionnaires à l'oeuvre, en Amérique et en Asie. Quel dévouement! Ils ont besoin qu'on prie pour eux. Aidons-nous réciproquement; saluez la bonne Soeur M. du Cénacle, dont j'ai reçu la pieuse lettre. Agréez mes respectueux hommages. L. Dehon.

02. 03. 1911 (de Marseille) B 34. 5. B (inv. 560. 29). G. Ferrand

Mon cher ami, je reviens d'Aix et je vais à Rome. Vous êtes peut-être déjà à Saint-Quentin, arrangez tout avec M. Falleur.

Votre dévoué L. Dehon

(Carte reçue par G. Ferrand, qui la mentionne dans une lettre qu'il adresse au P. Falleur, de Montpellier, le 12 Mars 1911)

Mars 1911 B 108/3 (B 1167. 11). Itinéraire du voyage

8. Paris 9. Cherbourg 10. dép. L'Adriatic 11. Queenstoun 12-18. En mer 19. N.York. P. Hattais 20-21. Id 22. Philadelphie 23. Baltimore. Sulp. 24. Washington. Sulp. 25. Atlanta. Maristes 26. Tuskegee 27. N. Orléans 28. id. 29. Vallée du Missisipi. 30. S. Louis - Lazaristes. 31 Chicago.

Sept.

1. Dubuque. P. Heer 2. Chicago 5. Niagara - Toronto 6 - 11. Montréal 12. Québec 13. Ste Anne de Beaupré 14. Ottawa. Oblats 16. Winnipeg. St Boniface 19. La plaine 20. Wainright 21. Edmonton 22. Calgary 23. Banff 24. Vancouver. Oblats 25. Seattle 26. S. Francisco. Maristes 28. Los Angeles 30. S. Diego. Mexique

Oct.

1. Los Angeles 2 - 3. les environs 5. S. Francisco 6. Environs 7. En mer. Chiyo-Maru

11. Honolulu 16. Les Antipodes 23. Yokohama 25. Myanosita 26. Tokyo 28. Nikko

30. Tokyo

Nov.

1. Nagoya. P. Ferrand 3. Tsu - Yamada . P. Birraux 4. Nara - P. Vagner 5. Kyoto . P. Aurientis 7. Osaka. Mgr Chatron 8. Kobé. P. Roland 9. Okoyama 10. Fusen 11. Séoul

13. Antung 15. Mukden. Mgr Chaulet 17. Pékin. P. Dumont, v. gén. 20.Tientsin 22. Pao-ting-fou 24. Han-Kéou - Wou-chang 25. Kiou-Kiang 27. Nankin 28. Shang-Haï

30. Zi-ka-way - le Korea

Déc.

1. Le Koréa 5. Manille 8. Voyage 10. Hong-Kong Proc. Sa. 12. Canton. Cathis ( ?). 14. dép Kleist 18. Singapore, P. Couvreur 21. Le Edendale 24. Java, Batavia 25. Buitenzorg.

26. Moentilan 27. Mandoet. Burbudur 28. Diokia. Prambanam 28. Bandoung 30. Batavia

31. départ, le Rembrandt

Janvier 1911

1. Le Rembrandt 6. Colombo, Mgr Goudert 9. Kandy, Mgr (Pagnani?) 10. Nuwara Eliya. Oblats 11. Batticoloa, Mgr Lavigne 12. Badulla 13. dép. le Pentakota. 14. Tuticorin. Maduré. 15. Trichinopoly, Mgr Barthe 16. Tanjore 17. Pondichéry 18. Madras, Méliapur.

20. Puri. Buvanaswara. 22. Calcutta 24. Curséong 25. Darjeeling 26. Calcutta 27. Bénarès, P. Lorenzo 29. Allahabad, Mgr Gramigna 31. Luknow, P. Angelo

Février

Cawnpore, P. Luigi 2. Agra, Mgr Gentili 3. Delhi, P. Damiano 5. Jeypore, P. Hippolyte 6. Ajmer, Préf. Apost. 7. Abu Road, P. Jésuite 8. Ahmédabad id. 9. Bombay, Mgr (Jürgens)

11. départ, le Delta 16. Aden 20. Port-Saïd.

11. 03. 1911 (de Rome) B 23/1 C (inv. 476. 15). P. Falleur

Bien arrivé à Rome. Je veux bien Mons au lieu de Ghlin si ça vous va. Ecrivez à Wainwright. Accusez réception des intentions, etc. Votre dévoué L. Dehon.

12. 03. 1911. B 100/2 (inv. 1142.81). Sup. Général Fils du S. Coeur de Vérone (texte dactylgr.)

Rev.mo Padre Generale,

Gli scrivo secondo il pensiere dell' Em. Cardinale Gotti.

Il desiderio della loro Congregazione di conservare un piede nel Kameroun nello scopo di poter intrare più tardi in Germania è legitimo. Ma intanto le anime si perdono nel Kameroun.

Noi siamo pronti a cominciare adesso. Abbiamo tutta una Provincia tedesca.

In consequenza, S. Em. il Card. Gotti ci ha detto di combinare con sua Reverenza per dividere il loro territorio del Kameroun.

Ci sono lì due provincie, l'Adamua et il Mandara, che potrebbero essere una basa per la divisione.

La prego dunque di dirci quale parte il suo Consilio desidera conservare e prenderemo subito le misure per cominciare la missione nell'altra parte.

La prego di gradire i miei umillimi rispetti ed auguri.

                            L. Dehon, Sup. Gen dei Preti del S. Cuore di Gesù.

13. 03. 1911. B 74/4 (inv. 972. 64). P. Kusters

Cher ami,

J'ai reçu vos lettres. Il y en a une qui montre un peu d'humeur, c'est un défaut. J'ai trouvé les peuples d'Extrême-Orient toujours calmes et souriants par pure vertu naturelle. Un Japonais regarde comme un déshonneur de se laisser vaincre par la tristesse et la douleur. Imitons cette constance, par vertu chrétienne.

I. Je désire faire avancer les Fr. Guth et Lebrun au sous-diaconat à Pâques. Dites-moi si vous êtes consentant avec le P. Schmitz.

II. Mgr Grison demande du monde, connaissez-vous quelqu'un?

III. Huet est de l'ancien régime pour les études, ne puis-le pas l'envoyer à Mgr Legal, qui l'ordonnera?

IV. Pour les étudiants de Tervueren, je suis exactement de votre avis, ils doivent rester belges.

V. Pour le recteur de Tervueren, il faut y pourvoir. P. Luyten a fini et Rome n'accorde pas facilement une prolongation. Il faudrait un belge flamand mais il n'y en a pas. Prêtez-nous donc encore un Hollandais pour 3 ans. Qui pensez-vous nous donner?

VI. Pour Louvain, j'ai toujours cru que ce serait une maison pour 3 Provinces et qu'on y mettrait alternativement tous les 3 ans un recteur de Province différente pour contenter tout le monde.

Vous émettez des projets nouveaux qui me surprennent. Les Hollandais ont tort de ne pas continuer à étudier en Belgique, ils sauraient le français. J'ai vu avec plaisir les Jésuites hollandais et allemands parler le français aux Indes.

Vous dites que le noviciat a coûté 325.000 et vous voulez le vendre 320.000, soit 170.000fr de dettes à payer et 150.000 à vous donner, soit 320.000. Mais cette arithmétique n'est pas exacte. Louvain appartient à trois Provinces (Hollande, France et Belgique), c'est écrit dans nos délibérations. Chaque Province a donc un avoir de 108.000f (le tiers de 325.000), et une dette de 56.000 (le tiers de 170.000).

Si la Hollande veut vendre sa part, elle peut demander 108.000 moins 56.000, soit 52.000. Reste à savoir si les Conseils franco-belges peuvent et veulent acheter. On réfléchira à tout cela, il n'y a pas de presse.

VII. Je vais faire la demande pour la Province hollandaise. Nous l'avons déjà votée en principe au Conseil.

Faisons tout en douceur et charité. Votre bien dévoué L. Dehon

Il paraît que Blees est en rapports avec le P. Schmitz, ne pourrait-on pas le gagner pour quelque mission, même le Canada?

14. 03. 1911. B 23/1 C (inv. 476. 16). P. Falleur

Vous avez dû recevoir pour moi d'Amérique des livres, journaux, etc. Dites-moi ce que vous avez reçu? L. D.

14. 03. 1911. B 23/1 C (inv. 476. 17). P. Falleur

Pourriez-vous envoyer à M. Rattaire à Carcassone (Boulvd de Tivoli) 2 ex. de chacun de mes 3 vol. Couronnes du S. Coeur. Amitiés. L. D.

Envoyez-moi un bon résumé des comptes de février. Je m'en rapporte à vous et Guillaume pour le choix entre la brasserie et Ghlin. La brasserie pourrait peut-être aussi servir pour l'école? Amitiés. L. Dehon.

14. 03. 1911. B 20/7. 10 (inv. 306. 02). P. Hamacher

Mon cher ami,

Je suis rentré depuis huit jours et j'ai reçu votre bonne lettre du 25 fév. Je suis content d'avoir des nouvelles, je m'intéresse à toutes vos oeuvres.

Patience, nos maisons se développent, mais il faut mériter la bénédiction divine par une vie fervente et régulière.

Je ne puis pas faire de projets de voyages pour le moment. Je me demande si la maison de Teplitz a vraiment de l'avenir. Suivez bien les affaires de Vienne et de Eger. Tâchez de recruter des vocations en Autriche. Il y faudra plus tard une école, soit au Tyrol, soit ailleurs.

Je prie pour vous tous et vous offre mes amitiés. L. Dehon.

16. 03. 1911. B 23/1 C (inv. 476. 18). P. Falleur

Cher ami, Pour Mons, n'oubliez pas que les permissions de l'évêque et du curé de Ghlin ne valent plus. Il en faut d'autres. Arrangez-vous. Amitiés. L. D.

18. 03. 1911. B 23/1 C (inv. 476. 19). P. Falleur

Je ne rentre pas avant Pâques. Amitiés. L. Dehon.

Ne m'envoyez pas de journaux. Finissez-en avec M. Dupland. Pour les chambres, c'est comme vous dites. Pour Paulet, je vous ai écrit. Vous pouvez tenter quand même, mais vu les dispositions séparatistes des Hollandais et des Flamands nous n'aurons pas besoin d'un grand noviciat.

19. 03. 1911. B 23/1 C (inv. 476. 20). P. Falleur

C'est entendu, marchez à Mons. On y pourra toujours mettre l'école ou une section. Amitiés.

                                             L. Dehon.

23. 03. 1911. B 74/4 (Inv. 972. 37). P. Kusters

Mon cher ami,

Le P. Provincial a fait sa visite. Les j. gens sont un peu fatigués par le régime. Essayez de le varier et de l'améliorer. Avez-vous un bon cuisinier? C'est très important pour le bon esprit d'une maison. On dit que le fourneau est usé, combien coûterait un neuf?

Je pense que vous avez reçu mes dernières lettres. Votre bien dévoué L. Dehon.

23. 03. 1911. B 44/7 (inv. 751. 03). P. Guillaume

Mon cher Jeannot,

Je ne fais pas de longues lettres, j'ai trop de correspondance. Et si je voulais raconter mon voyage, ce n'est pas une lettre qui suffirait. Il faudrait un in-foglio.

Soyez toujours un vrai Jean. Je compte sur vous. Dévouons-nous corps et âme à la chère Oeuvre. Il n'y a pas de but plus beau. Il faut y mettre toute notre industrie. Il faut assurer l'avenir en cherchant des fondateurs de bourses. Aidez le P. Mathias. Mais nous ne pouvons rien sans la Providence. Nisi Dominus aedificaverit domum… (Ps 127, 1).

72 enfants, c'est bien. P. Falleur me dit que la brasserie peut être utile, soit comme noviciat, soit comme école. Je laisse faire, tout en regrettant de n'avoir pas vu par moi-même.

Ne nous laissons jamais décourager, même s'il y a quelque misère, ici ou là. Il y en a partout de notre temps. Les natures sont affaiblies.

Je pense que tout votre personnel va bien. Ottavio voudrait bien avoir Legay, mais il ne peut pas en être question, n'est-ce pas? J'engage le P. Duborgel à prendre quelque bon Italien comme professeur auxiliaire. Les nations qui commencent ont de la peine à organiser leurs écoles.

P. Gaborit demande du monde. On se développera là-bas autant qu'on voudra. Voyez-vous quelqu'un à lui donner? Mgr Grison a besoin de monde. Des milliers de noirs demanndent des Pères. Parvuli petierunt panem… (Lm 4, 4).

Encouragez P. Glod (nom incertain, texte partiellement effacé). Nous ne dépannerons pas (mot partiellement effacé). Il a seulement deux mois de repos, mais s'il retournait là-bas, il rencontrerait tant d'oppositions qu'il ferait bien d'offrir sa démission au P. Provincial. Il se reposera un peu à (mot effacé), et puis nous lui donnerons un bon poste, selon ses mérites. Expliquez-lui cela.

Encouragez tout le monde. C'était le rôle de S. Jean parmi les apôtres.

Maman a-t-elle le nécessaire? Je crois qu'elle est occupée chez Mme Malézieux depuis que Marie est malade. Recommandez-moi aux prières des bonnes Soeurs Clarisses.

Soyez tous bénis, surtout le petit supérieur. Jean du C. de J.

24. 03. 1911. B 74/2 (inv. 970. 28). P. Kusters

Mon cher ami,

J'irai très, très volontiers voir les bons commencements à Maastricht. Pour Louvain, il me semble qu'on a voté et revoté au Conseil que la maison était pour trois nations. N'importe d'où viennent les ressources. Si quelqu'un avait des droits particuliers à faire valoir, ce seraient les belges: 1° parce que l'argent vient surtout de chez eux; 2° et parce que les bienfaiteurs ont eu l'intention de donner pour une oeuvre congolaise.

Mais ne revenons pas là-dessus. C'est voté, la maison appartient à 3 nations, qui y mettront leurs élèves en payant une petite pension, tant que la maison ne pourra pas se suffire à elle-même.

Pour Sittard, la question est finie et elle était toute différente. La maison avait été d'abord uniquement française. Les autres étaient venus après, mais les bienfaiteurs savaient bien que la maison était principalement française. Ce sont des choses réglées.

Combien vous coûterait un fourneau neuf? Je tâcherai de vous trouver un bienfaiteur.

Amitiés. L. Dehon.

26. 03. 1911. B 74/4 (inv. 972. 01). P. Kusters

Mon cher ami,

Je suis content d'avoir de vos nouvelles, je n'avais pas votre adresse à Heer. Je prie pour votre cher père et je vous autorise très volontiers à aider votre famille.

Confiance! L'oeuvre de Maastricht a un grand avenir. J'irai volontiers voir vos commencements pendant l'été.

Merci de ce que vous faites pour Pasqualino. Ne perdez pas de temps, c'est urgent. Je bénis bien vos quatre frères. C'est un bon commencement. Votre bien dévoué. L. Dehon.

28. 03. 1911. B 74/4 (inv. 972. 66). P. Kusters

Mon cher ami,

Le P. Provincial n'a rien ordonné et moi non plus. Nous avons exprimé un désir, en vous priant de voir si c'est possible. Quelquefois, en s'ingéniant, on apporte plus de variété et de soin à la cuisine sans dépenser davantage. Je voulais vous payer un fourneau, vous semblez ne pas le désirer, je vous envoie un don, anonyme, vous priant d'en user pour vos besoins les plus urgents.

Vous êtes fatigué, nous tâcherons de vous remplacer en juin. Fixons le prochain Conseil au 10 mai. Le P. Assistant et moi serons rentrés.

J'ai fait la demande pour la Prov. hollandaise. Nous pourrons sans doute au 10 mai nommer le Prov. et ses conseillers, et le recteur de Louvain…

Pour un petit noviciat de quelques adultes italiens, à Albino, vous ne m'avez pas répondu.

Ayez toujours confiance. Ne doutons pas de la miséricorde du S. Coeur et de notre Bonne Mère. Vous avez fait une grande oeuvre à Louvain. Il reste beaucoup à faire, espérons que vos successeurs seront à la hauteur de leur tâche. Accusez-moi réception.

Votre dévoué L. Dehon.

02. 04. 1911. B 44/7 (inv. 751. 04). P. Guillaume

Mon cher Jean,

Aidez-moi. Donnez-moi le P. Lemaire pour le Canada. Il partirait avec P. Huet, Fr. Ernest et Brigand (Frère servant).

Informez-vous à Mons. Vous trouverez un professeur d'anglais, bien sérieux, qui viendrait chez vous quelques heures chaque semaine. Pour l'avenir, nous enverrons l'un de vous (P. Legay ou un autre) passer deux mois de vacances à Londres. Il s'y préparerait en étudiant la grammaire anglaise. Nous aurions pu garder Bousquet mais il est reparti.

Pour la brasserie, puisque c'est conclu, accommodez-la. Elle pourra peut-être servir d'école plus tard. Comme noviciat, elle sera trop grande, car les Italiens et les Belges manifestent déjà un désir ardent d'avoir leur noviciat, quand on pourra.

Faisons pour le mieux. Tâchez de trouver pour vous quelques fondations de bourses. Recommandez cela au P. Mathias.

Glod manque de simplicité, d'humilité, de sacrifice. Il faut qu'il se convertisse pour que je puisse faire de lui quelque chose de bien.

Soyez toujours un bon petit Jean. Votre bien dévoué L. Dehon.

Pour la brasserie, a-t-on pris l'assentiment du curé et de l'évêque?

03. 04. 1911. B 74/4 (inv. 972. 78). P. Kusters (à Louvain)

Cher ami, le Conseil Prov. all. propose P. Dumont comme M.tre des novices, à 5font. Si vous ne tenez pas au vote secret, envoyez votre oui et celui du P. Schmitz et P. Boeker.

Amitiés. L. Dehon.

04. 04. 1911. B 74/4 (inv. 972. 48). P. Kusters

Mon cher ami, il paraît que la curie de S. Petersbourg veut renvoyer les Hollandais de Merentähti. Ecrivez-leur de se faire naturaliser tous Finlandais, s'il est encore temps.

Amitiés. L. Dehon.

04. 04. 1911. (?). B 23/1 E (inv. 478. 52). P. Falleur

Je crois qu'il y a encore dans le tiroir de mon bureau à gauche une ou deux photos de moi (format cabinet). Envoyez m'en au moins une. L'Index me retiendra ici jusqu'au 27.

Amitiés. L. Dehon.

06. 04. 1911. B 74/4 (inv. 972. 52). P. Kusters

Mon cher ami,

Je vous envoie ma souscription pour l'église de Maastricht. Bonne et paternelle audience du St Père mercredi. Il s'intéresse à toutes les missions d'Amérique et d'Asie. Il est très renseigné sur toutes choses. Il nous bénit tous, avec nos amis et bienfaiteurs.

Les travaux de l'Index vont me retenir ici jusqu'au 27. Remettons le Conseil au 16 mai. J'ai fait la demande pour la Province hollandaise.

Prions bien pour la maison de Louvain, dont la situation financière me paraît difficile. Outre les 170.000f de dettes, dont vous avez parlé, il y a peut-être 80.000f empruntés à fonds perdu et dont on devrait avoir les titres en caisse jusqu'à la mort des bienfaiteurs, d'après les instructions de Rome. Il faut compter aussi que les bienfaiteurs se fatiguent et que les rentrées annuelles vont tomber de 80.000 à 60 ou 50.000…

Ne désespérons de rien mais soyons bien humbles, bien unis et bien prudents.

L'affaire du Cameroun s'arrange, j'en suis heureux pour les Allemands. Si les Russes chassaient nos Hollandais ou quelques-uns d'eux de la Finlande, le S. Siège nous offrirait autre chose. Il y a encore un royaume en Europe qui n'a pas encore d'organisation catholique, c'est la Serbie. Ils ont un ou deux aumôniers autrichiens qui sont mal vus à cause de l'action politique autrichienne. Des Hollandais seraient acceptés et on aurait bientôt là une préfecture apostolique.

Patience! Commençons par la base et faisons des prêtres sérieux et pieux, pas des Dahler ni des Venhorst. Soyez tous bénis. L..Dehon.

08. 04. 1911. B 74/2 (inv. 970. 09). P. Kusters (Louvain)

Cher ami, la Province hollandaise est née aujourd'hui. Nous nommerons ses dignitaires, le 16 mai. Le petit noviciat italien est né également. Comme vous, je propose de le confier au P. Duborgel. Qu'en pense le P. Hermans? Amitiés. L. Dehon.

10. 04. 1911. B 74/4 (inv. 972. 45). P. Kusters

Cher ami, à Rome, une oeuvre analogue à celle de Maastricht s'appelle „Gli artigianelli di san Giuseppe”, les petits artisans ou les apprentis de S. Joseph. Imitez cela. Amitiés. L. Dehon.

10. 04. 1911. B 100/2 Supérieur Général des P. Pallotins (copie, dactylogr.)

Reverendissimo Padre Generale,

Come l'ho detto alla sua Rev.ma Paternità, si tratta alla Propaganda di dividere tra due Congregazioni,, la nostra e quella dei Padri di Verona, la parte settentrionale del Cameroun, la quale non è compresa nel loro Vicariato. Ma la divisione sarebbe più facile se questa parte fosse un pò più estesa.

Domando dunque alla Vostra Paternità Rev.ma ed a Mons. Vicario Apostolico del Cameroun, il favore di una rettificazione dei limiti della vostra Missione.

Mi pare che si potrebbe assegnare per il limite settentrionale del vostro Vicariato una linea diretta dal posto inglese di Beli, sul rio Mao-Kam (grado 8° di latitudine), al posto francese di Kundé, che si trova al grado 6° di latitudine.

Di questa maniera, la loro missione sarebbe il Cameroun, le due altre „L'Adamua ed il Mandara”

Le prego dunque umilmente di voler proporre questo mutamento a Mons. Vicario Apostolico, ed aspetto con fiducia la sua benevola risposta.

Gradisca la Sua Paternità Rev.ma i miei umili rispetti ed ossequi. L. Dehon, sup. gen.

10. 04. 1911. B 100/2 B 24/12 (inv. 507.11). Card. Gotti, Propaganda Fide

Eminentissime Seigneur,

Le Supérieur Général des Prêtres du S. Coeur de Jésus, baisant très humblement la Pourpre de votre Eminence, considérant que les Fils du S. Coeur de Vérone paraissent consentir à détacher de leur Vicariat Apostolique de l'Afrique Centrale une partie du Cameroun allemand, propose que soit attribuée aux sujets allemands de sa Congrégation la partie du Cameroun qui comprend la région ou province appelée „Adamua”, et dont les limites pourraient être: au Nord, une ligne droite allant du 10° degré de latitude de la frontière occidentale au 11° degré de la frontière orientale; au Sud, les limites du Vicariat Apostolique du Cameroun; à l'Est et à l'Ouest, les frontières de la colonie du Cameroun.

Les Pères de notre Province allemande sont tout disposés à entreprendre dès maintenant la fondation de la nouvelle mission et ils seraient heureux que leur désir d'apostolat puisse se réaliser.

Que Dieu…

10. 04. 1911. B 24/12 (inv. 507. 0010). Propaganda Fide (texte dactylogr.)

Monsignore,

Ho espresso a V.a S.ia Rev.ma il mio desiderio per la missione dell'Adamaua. I nostri Padri tedeschi desideranno di più: vorrebbero avere al Nord fino al 11° grado, come è segnato sulla presente carta.

E' vero che di questa maniera i Padri di Verona avrebbero un pò meno di noi. Ma:

1°. La parte del Nord è più popolata.

2°. Questa parte loro non è isolata, è congiunta con i loro territori a destra ed a sinistra sui paesi inglesi e francesi.

La prego dunque di congiungere questa nota colla mia domanda.

Sua Eminenza Rev.ma sceglierà una delle due soluzioni: o di darci fino a tutto l'undecimo grado al Nord, o di darci una linea obliqua dal 10° ovest al 11° est.

Quella prima divisione, secondo l'undecimo grado, è preferibile per noi e non nuoce ai Padri di Verona perché possono estendersi nei paesi vicini che sono pure loro..

La prego di gradire i miei umili rispetti. L. Dehon, Sup. dei Padri del S. Cuore di Gesù.

12. 04. 1911. B 83. Mère M. Joseph (Victimes)

Ma Révérende Mère,

Je prends part à votre peine pour la mort de la bonne Soeur Rose, et je prie avec vous. C'était une âme simple et bonne, elle est allée rejoindre votre sainte Mère.

La chère cause suit son chemin, mais vous savez que c'est toujours très long. Il faut des années et des années pour faire aboutir une cause.

J'espère que votre recrutement se fera largement en Belgique et que vous comblerez facilement les vides que fait la mort parmi les anciennes.

Bonnes fêtes de Pâques. Je vous souhaite à toutes des grâces de sainte joie et de résurrection spirituelle. Agréez mes religieux et dévoués respects. L. Dehon.

12. 04. 1911. B 23/1 C (inv. 476. 21). P. Falleur

Oui, envoyez-moi une photographie de Felici. Amitiés. L. D.

15. 04. 1911. B 74/4 (inv. 972. 76). P. Kusters

Mon cher ami,

J'ai nommé le P. Limpens Recteur à Tervueren, pour prendre possession en juillet ; le P. Luyten, sous-procureur à Bruxelles. Pour le reste, nous aviserons au Conseil du 16 mai. Nous nommerons le Conseil Provincial hollandais et le Recteur de Louvain.

Pour le Recteur de Bergen, il sera nommé par le Conseil Prov. hollandais, avec ma ratification.

Nous devrons aussi compléter au 16 mai le Conseil de la Prov. franco-belge, puisque les deux hollandais cesseront d'en faire partie.

Ayons confiance, tout s'arrange toujours avec le temps, l'humilité et la prière.

Votre bien dévoué. L. Dehon

27. 04. 1911. B 76/4 (inv. 982. 08). P. Jonkmann (à Sittard)

Mon cher ami, dans les notes sur l'Oeuvre, vous pouvez laisser de côté de petites oeuvres françaises qui n'ont pas eu de suite, comme Oulchy, Marsanne, Soissons, Paillé.

Amitiés. L. Dehon

Avril 1911. B 74/3 (inv. 971. 27). P. Kusters

Mon cher ami,

Je pars pour Albino. J'ai consulté ici. La Province existante est dissoute, ses dignitaires tombent. Nous devrons nommer le 16 2 Provinciaux et 8 Conseillers. Comme il est question de nommer un recteur hollandais à Tervueren, c'est une affaire interprovinciale, qui sera jugée par le Conseil Central. Nous aurons donc beaucoup à faire le 16. A bientôt. Tâchez de payer encore quelques dettes. Votre dévoué L. Dehon.

Avril 1911. B (?) (inv. 507. 09). Destinataire non précisé [Propaganda Fide]1)


1)
NQT XXXIV/1911, 2 (mars) : « Je remets au secrétaire de la Propagande des notes sur les missions. Le
  Cardinal Gotti me remercie par une lettre très bienveillante [ = 18.05.1911] »))  (texte dactylogr.)
Quelques notes de voyage. I. Aux Etats-Unis, à Dubuque, Mgr Kean archevêque n'est plus en état de gouverner. Il n'a plus de mémoire. Il dit lui-même qu'il a perdu la tête. Il demande un coadjuteur depuis un an, cela paraît urgent pour le bien du Diocèse. II. Au Canada, à Ottawa, j'ai trouvé les catholiques, qui sont 4/5 français, fort désolés de recevoir un archevêque de langue anglaise. III. Au Japon, espérons que le nouvel archevêque de Tokyo va donner une nouvelle vie à la mission. Il y a là plusieurs missionnaires doctes et vénérables, mais un peu âgés. Les oeuvres d'enseignement ont du succès. Les Marianistes font très bien. Il y a place à côté d'eux pour d'autres collèges à Kyoto, à Kobé, à Nagoya. Les Jésuites y pourvoiront peut-être. III bis. Des réunions d'évêques seraient très utiles au Japon. Il y a des questions communes à étudier: uniformité du catéchisme, des livres de prières, des livres scolaires, moyens d'apostolat, oeuvres centrales (collèges, séminaires). Les réunions sont faciles, les chemins de fer ne manquent pas. IV. Il faut pousser à la formation du clergé indigène et même à l'éducation soignée de quelques hommes de valeur pour en faire des évêques. Les Japonais n'aiment pas à être conduits par des étrangers. S'ils voyaient chez eux un premier évêque indigène, cela ferait grande impression. V. En Chine aussi, il faut des réunions d'évêques. Il y en a eu quelques-unes par régions. Une réunion générale est difficile à cause des distances, mais on pourrait faire à Pékin une réunion avec un ou deux délégués de chaque région. Ceux-ci apporteraient les vues de leur région et y reporteraient les impressions du Conseil central. VI. Le Vicariat apostolique du Kiam-Nan est trop grand. Les Jésuites ont là des oeuvres admirables, mais ils ne sont pas assez nombreux. Ils ne parviennent à mettre à la grande ville de Nankin qu'un seul Père, sans écoles, sans un frère convers. On ne fait pas assez de prêtres chinois. VII. La méthode apostolique de Pékin réussit admirablement: 20.000 baptêmes d'adultes par an. On réunit l'hiver des catéchumènes pendant trois ans et on les prépare au baptême. Il faut leur donnez du riz, cela coûte peu: dix francs par mois. Cette méthode est à recommander aux autres missions chinoises. VIII. Je remarque en passant que les Missionnaires de Milan sont très bons missionnaires mais peut-être pas assez nombreux. L'Italie a trois sociétés de missions, est-ce une force ou une faiblesse? IX. Les Pères de Scheut en Mongolie et au Nord de la Chine se dispersent beaucoup et vivent pauvrement et isolément. Peut-être auraient-ils plus de résultats en se groupant et en employant la méthode de Pékin. IX. L'Oeuvre de la Sainte Enfance donne des instructions trop strictes. Elle oblige les missionnaires en conscience à n'employer ses dons que pour recueillir les enfants abandonnnés. Si elle pouvait étendre cela au moins aux petits séminaires, aux écoles apostoliques? XI. Aux Philippines, manque de prêtres. Cent mille catholiques sont passés au protestantisme. L'excellent délégué et les évêques font appel à toutes les Congrégations, mais ils n'ont pas de ressources à offrir. Où sont passés les trente millions donnés par les Etats-Unis? Il y a des villes de 10.000 et 20.000 âmes sans prêtres. XII. Le Japon et la Chine n'ont pas de délégués apostoliques, pas de visiteurs. Mgr Agins n'est pas loin, ne pourrait-il pas recevoir la mission de visiter une fois la Chine et le Japon? XIII. A Ceylan aussi on désire des réunions d'évêques. Les Sylvestrins sont trop faibles comme nombre à Kandy, les protestants en profitent et s'implantent. Le délégué des Indes a donné tout ce qu'il peut donner depuis quinze ans, le temps est venu ut promoveatur. XIV. Aux Indes également, des réunions d'évêques seraient utiles. Les Jésuites font des merveilles au Naypur, ils feraient encore plus s'ils étaient plus nombreux. Il y a là 50.000 catéchumènes qui attendent des catéchistes et le baptême. Les Capucins de Bologne dans la même région pourraient faire beaucoup s'ils étaient plus nombreux. XV. Les Juridictions portugaises aux Indes constituent un embrouillement dont il faudra sortir. XVI. Le protectorat français s'exerce encore assez bien partout et les missionnaires en sont satisfaits. Le Ministre de France à Pékin, le consul à Mukden, le Consul général à Jérusalem sont des catholiques et ils sont très bienveillants pour les missions. XVII. Le recrutement du séminaire des Missions Etrangères de Paris est baissé d'un tiers. Dans deux ou trois ans commencera le marasme dans nos belles missions d'Asie, si on ne presse pas le recrutement du clergé indigène. XVIII. Mgr Tiberghien a fait avec moi ce grand voyage. Il connaît déjà beaucoup de missions et il voyagera encore. Il serait peut-être utile comme consulteur à la Propagande. Il a été partout assez généreux pour les missions.
                          (Cf. aussi N. Q. XXXIV, 5-9: audience de Pie X, avril 1911).
09. 05. 1911. B 108/3 (inv. 1167. 21). Mgr Benigni ====Saint-Quentin (Aisne) 9 mai 11==== Monseigneur, Les dernières nouvelles de Finlande sont très défavorables. C'est probablement la fin de notre œuvre finlandaise à bref délai. Espérons qu'on pourra recommencer plus tard. Stolypine est devenu persécuteur, mais sa position est bien ébranlée, son successeur sera peut-être plus libéral. Nous ne voulons pas nous décourager. Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages.
    L. Dehon
(Lettre manuscrite autographe) 17. 05. 1911. B 74/5 (inv. 973. 03). P. van Halbeek Cher ami, Je vous félicite de votre nomination. J'espère que nous nous verrons bientôt. Je souhaite que vous trouviez une mine d'or à Maastricht, pour aider la pauvre maison de Louvain. Vous allez avoir là une trentaine d'étudiants, qui devraient aider la maison en payant une pension. Nous en reparlerons. J'ai confiance que tout ira bien et que vous aurez une très belle Province. Votre bien dévoué L. Dehon. 18. 05. 1911. B 74/5 (inv. 973. 04). P. van Halbeek Mon cher ami, J'agréerai volontiers la nomination du P. Trines. On paiera ici les photos, mais elles ne sont pas très réussies. On inscrira la messe de fondation. Faites tout pour le mieux à Maastricht mais avec prudence pour les dettes. Nous sommes écrasés par les dettes à Louvain et à Tervueren. Pour vos scolastiques, il faut arranger quelque chose. Depuis 3 ans, ils ne paient rien à Louvain. 20 élèves à 800f, cela fait 16.000 francs par an. En trois ans 48.000f. Faut-il leur faire grâce de cela? Pour l'avenir, 30 élèves à 800f, cela fera 24.000f par an. Pourrez-vous payer cela à Louvain? Ne vaut-il pas mieux les prendre à Maastricht? Parlez de cela à votre Conseil. Tout s'arrangera avec le temps, mais la situation est difficile pour le moment à Louvain. Il faudrait trouver une mine d'or dans le jardin. Nous ferons pour le mieux avec patience et confiance en la Providence. Votre bien dévoué L. Dehon. 25. 05. 1911. B 74/5 (inv. 973. 05). P. van Halbeek Mon cher ami, Parlez à votre Conseil de la maison de Louvain. Cette maison ne peut pas vivre si les étudiants ne paient rien. J'ai donné de St Quentin 62.000 depuis 6 ans à Louvain. Il y a 4 ans que vos étudiants hollandais n'ont rien donné. Déjà un an avant les Provinces Sittard ne payait plus pour les Hollandais. Ces quatre années de pension représentent à peu près 50.000 francs. Si vous laissez vos élèves à Louvain, il faudra payer quelque chose. Ils vont être 30 à 800f. Cela représente 24.000f par an. Si vous les prenez à Maastricht, je ferai un sacrifice, je vous ferai grâce des 50.000 dûs et de plus je vous donnerai 50.000f. Mais je paierais cela par parties, à raison de 10.000f par an pendant 5 ans. Examinez toutes ces hypothèses avec votre Conseil. Tout s'arrangera, mais il faut de la prudence. Votre bien dévoué L. Dehon. P. Buckx ne doit pas être rappelé. On m'a dit au Vatican qu'il ne doit revenir que s'il est positivement chassé par les Russes. 29. 05. 1911. B 105/2 (inv. ). P. van Halbeck Mon cher ami, Je vois que votre Conseil a très bon esprit et je m'en réjouis. J'accepte la nomination du P. Kusters à Heer, mais il faut discipliner son zèle. 1°. Il a emporté bien des choses de Louvain, sans rien demander à personne. C'est contre la conscience. 2°. Il change le personnel à son gré. Il prend à Louvain des Frères belges, il désorganise le bureau de quête. C'est un dictateur qui se croit au-dessus du Sup. Gén. et du Conseil. Je ne puis pas tolérer cela. Il a fait des voeux d'obéissance et de pauvreté, il doit s'en souvenir. 3° Il a sans doute le projet de quêter toute la Belgique pour l'oeuvre de Maestricht. Dites-lui que je m'y oppose absolument. Pour vos étudiants hollandais, ils se plaisent bien à Louvain et ne demandent qu'à y rester, mais nous ne les garderons pas à Louvain sans payer. J'ai maintenant payé de St Quentin 68.000 fr pour les franco-belges depuis six ans, et les Hollandais n'ont rien payé. Il faut qu'ils paient une pension chaque trimestre. Envoyez les PP V. Diepen et Limpens au Brésil, je m'en réjouis. - Ne rappelez pas le P. Bucks si les Russes ne le chassent pas. - J'écris au P. Kanters. - Pour Trimbas, il n'y a pas de difficulté. Puisque votre Conseil l'appelle aux voeux, faites-les lui renouveler devant deux témoins. Confiance ! tout s'arrange toujours. Votre dévoué L. Dehon. 29. 05. 1911. B 108/3 (inv. 1167. 20). Mgr Benigni Monseigneur , Je vous transmets les dernières nouvelles de Finlande, elles ne sont pas brillantes. Le P. Buckx est en Russie, il m'écrit en cachette. Il ne désespère pas de voir des jours meilleurs. Pauvre Russie ! Il faut prier pour elle. Nos Pères s'attachent quand même à ce pays. J'espère qu'ils finiront par s'implanter là-bas. Daignez agréer mes respectueux hommages.
     L. Dehon             Saint-Quentin (Aisne)  29 mai 11
(Lettre manuscrite autographe) 11. 06. 1911. B 100/1 (inv. ). P. Wiese (Sittard)
   (En note ajoutée au bas d'une lettre du P. Wiese, du 11.06, sur la vente d'une maison en Allemagne)
Voyez s'il y a lieu de demander un indult pour vendre cette maison qui a été donnée à Sittard. Pour l'Ordo, envoyez au P. Bouteiller. Amitiés. L. Dehon. 13. 06. 1911. B 74/5 (inv. 973. 07). P. van Halbeek Mon cher ami, Pour les vacances, voici ce que nous avons décidé au Conseil. 1°. Rappelons-nous que le S. Siège ne veut pas tolérer que chacun croie avoir droit à des vacances chaque année. 2°. Il peut se faire cependant que quelqu'un ait besoin de s'absenter pour des motifs de santé ou de famille. Dans ce cas, il s'agit d'une absence qui ne dépasse pas trois jours, la permission du Recteur de la maison suffit. De trois à quatorze jours, il faut en outre la permission du Rév. P. Provincial. Au delà de 14 jours, il faut la permission du Rév. P. Général. Ayez l'obligeance de communiquer cela aux divers Recteurs de votre Province. Votre bien dévoué L. Dehon. Pour le maintien de vos étudiants hollandais, nous serons très heureux de les garder, mais il faut que votre Conseil paie une certaine pension pour eux. La maison de Sittard paie à Luxembourg 500f de pension par élève. ( En date du 18 juin 1911, cette lettre du Père Dehon, sans les 3 lignes de complément, est envoyée quasi textuellement par le Père Prévôt, Provincial, à un recteur. Le Père Prévôt ajoute ceci : II° A cette occasion nous vous prions : 1° de nous envoyer régulièrement le compte rendu mensuel exigé de chaque Recteur par nos Constitutions, et « portant sur l'état moral et matériel de la maison et de ses Oeuvres ». 2° de vouloir bien y mettre les réponses à ces questions : 1) Suivez-vous fidèlement les Décrets de Rome, spécialement pour la tenue régulière du Conseil, et les autres points du décret Circa debiter ? 2) Quels sujets nous rendez-vous à la fin de cette année scolaire, et quels sujets désidérez-vous parmi ceux qui paraissent disponibles ? 3) de vouloir bien nous envoyer, s'il y a lieu, un exemplaire de votre Prospectus pour nos Bienfaiteurs. Agréez nos salutations bien dévouées in C. X° P. André, provincial). 14. 06. 1911. B 74/5 (inv. 973. 08). P. van Halbeek Mon cher ami, Si, comme c'est probable et désirable, vos jeunes gens restent à Louvain, il est juste que la Province hollandaise donne au moins un professeur à Louvain. De cette manière les jeunes gens auront au moins un confesseur hollandais s'ils le désirent. J'aimerais bien que vous m'en proposiez deux ou trois, je prendrais celui qui me paraîtrait le plus apte à remplir cet emploi. Votre bien dévoué L. Dehon. 19. 06. 1911 B 108/3 (inv. 1167. 17). Mgr A. Bitter, év. et vic. apos. de Suède, au P. Provincial de Hollande ====Stockolm, 19/6 1911==== T.R.Père Provincial Aujourd'hui je vous écris pour vous adresser une demande. Je me trouve dans une grande détresse, car il me manque 2 prêtres au 1 septembre 1911. Au 1 septembre 1912 il me faudra 4 à 5 Prêtres et 3 à 4 frères. J'ai connu votre Congrégation par le P. van Gysel et au printemps de 1911 j'ai vu ici le P. van Hommerich, le P. van Heugten et le P. Meyerinck. Je préférerais avoir ces 4 Prêtres en Suède : ils conviennent parfaitement et quelques-uns parlent déjà suédois. Comme je ne puis trouver de Prêtres séculiers qui conviennent et comme les Pères Jésuites quittent la Suède au 1 octobre 1912, je suis disposé à céder 3 ou 4 postes à votre Congrégation et après ma mort toute la Mission suédoise. L'état matériel est assuré : partout des habitations meublées qui appartiennent à la Mission. Chaque Prêtre reçoit 1200 couronnes, l'habitation, le chauffage, et a ses intentions de messes libres. Je vous serais reconnaissant, si le plus tôt possible vous-même ou un Père délégué par vous pouvait venir ici, afin de pouvoir sur place examiner tout et de voir si au 1 septembre 1911 vous pouvez me donner deux Prêtres. Nous ferons un contrat et arrangerons tout ensemble. Je paierai le voyage de Belgique jusqu'ici. Venez le plus tôt possible et secourez la Mission de Suède. Les membres de la Congrégation n'ont rien à craindre de la part du gouvernement : sur ce point nous avons la liberté. Je prie Dieu de m'envoyer vos vénérés Pères. Veuillez agréer, etc…
  + Albertus Bitter, Evêque et Vic. Apostolique de Suède.
(Lettre manuscrite) 19. 06. 1911. B 100/1 (inv. ). P. Wiese (Sittard).
   (Note ajoutée au bas d'une lettre du P. Wiese, à propos d'un terrain à vendre à la commune de Sittard)
Mon cher ami, encore une question de terrain, arrangez cela comme l'autre. Votre dévoué. L. Dehon. 23. 06. 1911 (de Eschen, Lxbg) B 71/1 B (inv. 938. 02). P. Lambert (à Ixelles-Bruxelles) Mon cher ami, Il est grand temps d'aller dans les séminaires donner les conférences que vous avez promises. Arrangez cela de suite. Commencez sans retard. Votre dévoué L. Dehon. 26. 06. 1911. B 108/3 (inv. 1167. 19). Monseigneur Benigni Monseigneur, Je vous envoie la copie d'une proposition qui est faite par le Vicaire apostolique de Suède à notre Provincial de Hollande. Faut-il accepter cela ? C'est peut-être le mieux ? Nous serions là tout près de la Finlande, pour y rentrer plus tard s'il y a lieu. Faut-il avoir l'assentiment du Cardinal Gotti ? Quatre de nos Pères Finlandais sont revenus en Hollande. Le P. Buckx est encore à Pétersbourg, avec un vague espoir de rentrer en Finlande. Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages.
  L. Dehon    Saint-Quentin (Aisne), rue des Frères Desains      26 juin 1911
(Lettre manuscrite autographe) 26. 06. 1911. B 74/5 (inv. 973. 09). P. Van Halbeek Mon cher ami, Soyez prudent à Maastricht. A Louvain, le P. Kusters nous laisse exactement trois cent mille franc de dette. On découvre chaque jour de nouveaux trous à combler. Il y a 3.000 messes en retard… Il faudra que vos jeunes gens paient une certaine pension. Pour la Suède, j'écris à Rome pour avoir l'assentiment du S. Siège. Meyerink ferait très bien en Suède, avec V. Gysel, V. Hommerich. Buckx serait un bon supérieur. Cependant s'il parvient à rentrer en Finlande, ce serait mieux. Il y a un novice belge à Asten qui m'a écrit pour demander à venir au noviciat de Manage avec les jeunes belges de Tervueren, laissez-le venir. Je ferai grâce au P. Kusters de diverses choses qu'il a emporté (sacristie, lingerie, basse-cour, etc.), mais le cheval, la voiture et le Frère belge devront revenir. Tout s'arrangera peu à peu. Ayons confiance quand même. Votre dévoué L. Dehon. P. Kanters a opté pour la Province franco-belge. 27. 06. 1911. B 105/2 (inv. ). P. van Halbeck Mon cher ami, J'écris au P. Guillaume de vous renvoyer Gelsing. Ce sot ouvre les lettres que j'écris à son Supérieur et les remet à la poste à Louvain en imitant mon écriture sur l'adresse. C'est d'une indélicatesse extrême. A-t-il reçu quelque part des ordres pour cela ? Nous ne voulons pas d'espions à Louvain. P. Guillaume découvre qu'on doit à la banque de Maestricht 13.000 florins, soit plus de 26.000 francs. Les dettes dépassent 300.000 francs. Voici un autre cas d'indélicatesse : on devait rembourser 3.000 f en février dernier à un créancier. Le P. Kusters l'a prié d'attendre jusqu'en juillet, sachant qu'il serait dehors au 11 juin. C'est aimable pour son successeur. Pour vos projets d'achat, il me semble qu'ils doivent passer par le Conseil central. Nous aurons réunion le 16 à Louvain, vous y serez, vous nous exposerez vos projets. Faites prier pour l'Oeuvre, je vois bien des difficultés et des défectuosités. Votre dévoué L. Dehon. Je vous communique l'enveloppe de Gelsing, vous me la renverrez. 29. 06. 1911. B 105/2 (inv. ). P. Kusters Mon cher ami, C'est à Maison De Kroon que le P. reçoit les lettres de Finlande, il ne faut pas qu'il ait sa correspondance libre. Il doit avoir un supérieur qui voit toutes ses lettres, celles qui viennent et celles qui partent. Un de ses lettres peu sérieuses a été ouverte à la poste russe par mesure de police. Cela peut amener de terribles histoires. Votre dévoué L. Dehon. Il ne doit plus écrire en Finlande. 10. 07. 1911 (de Bruxelles) B 104. Von Christierson Mon cher confrère, Comment ça va-t-il là-bas? Donnez-moi de vos nouvelles et de celles de votre bonne mère. J'ai appris qu'elle avait été sérieusement malade. L'orage destructeur a passé. Patience! L'ère de la liberté viendra. Ecce ego mitto vos sicut agnos inter lupos (Lc 10, 3). Cum persequuntur vos in civitate ista, fugite in aliam (Mt 10, 23). Je pense que quelques-uns de nos Hollandais iront travailler en Suède. Ce sera un poste d'observateur. Vous devez être embarrassé avec vos Polonais, mais vous apprendrez un peu leur langue. Ne vous découragez pas. N'abandonnez pas la chère Finlande, où l'Eglise a de belles espérances. Donnez-moi quelques nouvelles. Vous pouvez m'écrire à Bruxelles. Je prêche ces jours-ci la retraite d'ordination à Louvain. Respects à votre bonne mère. Agréez mes amitiés dévouées. L. Dehon. Si vous venez par ici, vous serez toujours le bienvenu. Et les bonnes Soeurs? 10. 07. 1911 (de Louvain) B 74/5 (inv. 973. 11). P. van Halbeek Mon cher ami, Puisque la maison de Louvain est interprovinciale, vous ne devez pas songer à en retirer peu à peu tous les éléments hollandais. Je ne le permettrai pas. La Province hollandaise doit contribuer à l'administration et aux charges de la maison de Louvain, elle doit donner des hommes pour le professorat, pour l'économat, pour la cuisine, et elle doit contribuer à la dépense en payant une pension pour ses élèves. Il faut s'entendre à l'amiable pour tout cela. Cette maison dépendant du Conseil Central, vous ne pouvez pas demander directement au P. Guillaume de vous rendre tel Père ou tel Frère, cela ne le regarde pas. C'est le Conseil Central qui nomme le personnel de Louvain et il le prend dans les deux Provinces. Je le regrette pour ma tranquillité mais je m'y soumets tant que ce sera nécessaire. Par bienveillance pour votre Province, je pourrais prendre à mon compte un de vos j. gens à Rome, v. g. le jeune Fr. Hermans. Pour vos élèves de Louvain, c'est au Conseil Central, qui administre cette maison, de fixer la pension des élèves. Votre bien dévoué L. Dehon. 12. 07. 1911 B 100/2 (inv. 1142.87). P. Dessons Cher ami, Voudriez-vous écrire en italien à Mgr le Vicaire apostolique de Kartoun (Soudan égyptien) pour lui dire: 1° que notre Provincial allemand, P. Böecker, va entrer en relations avec lui pour la fondation de la mission du Kameroun; 2° qu'il avise pour les facultés à nous donner. Le plus simple serait, s'il est possible, qu'il me donne les pouvoirs de Vicaire général pour cette région-là, avec la permission de donner des pouvoirs aux missionnaires que j'enverrai. Un Vic. apostolique peut-il faire cela, je n'en suis pas sûr. Si vous en doutez, écrivez à Mgr Laurenti pour que la Prop. autorise Mgr le Vicaire apost. à me déléguer ses pouvoirs pour le Kameroun. Mille amitiés. L. Dehon. 13. 07. 1911. B 9/17.c. 12 (inv. 72. 01). P. Falleur (de Louvain) Mon cher ami, Je ne tiens pas du tout à ce qu'on réussisse à quoi que ce soit à Frez. Cependant j'étudierai les propositions à mon retour, le 18. Pressez les travaux à Mons N.D. Et vos chambres ? Pressez Objois. Amitiés. L. Dehon. 14. 07. 1911. B 74/5 (inv. 973. 12). P. van Halbeek Mon cher ami, Je ne crois pas que vos propositions soient bonnes. 1ère hypothèse: si le scolasticat reste interprovincial et que vos 27 jeunes gens étudient ici, il n'est que trop juste que la Prov. holl.se contribue à leur éducation et à l'entretien de la maison. Oh! on ne vous demandera pas beaucoup: Un professeur, le P. Veerkamp, peut-être un Frère, Frédéric? On pourrait aller comme cela. Un économe de langue hollandaise serait aussi très utile, si vous en avez un bon. Pour les ressources, il est évident qu'il faut donner quelque chose. La quête ne suffit pas à payer les dettes qui passent 300.000 francs. Vous ne pourrez pas payer de suite 500 par an pour 27 élèves, mais offrez au moins un petit paiement pour commencer, v. g. 200 pour chaque, la 1ère année. 2ème hypothèse: faire un scolasticat à Maastricht. Vos jeunes gens ne le désirent pas. Ce n'est pas un professeur que vous devrez fournir, c'est sept et des Frères. Ce n'est pas 200f que les jeunes gens vous coûteront, mais 1.200. Demandez à P. Weiskopf. Vous demandez 150.000f. A qui? Au Conseil Central, il n'a rien; au Conseil Provincial, il n'a rien. A moi? J'offrais 50.000f quand je croyais qu'il n'y avait ici que 200.000f de dettes. Maintenant que j'ai constaté qu'il y en a 300.000, plus que la valeur de la maison, je n'offre plus rien. J'emploie ici mes 50.000f pour la part de dettes qui revient aux franco-belges. La conclusion n'est pas douteuse. Développez un peu votre quête et aidez ici à l'éducation de vos j. gens. Votre dévoué L. Dehon. 14. 07. 1911. B 9/17. c. 12 (inv. 72. 02). P. Falleur (de Louvain) Cher ami, Pressez bien tout à Mons, surtout un escalier. Ce sont les étuditants d'ici qui iront là. Puisqu'il reste quelque vague espoir d'arrangement à Frézignies, laissons à Manage ceux qui y sont, pour leur éviter deux déménagements . Amitiés. L. Dehon. 14. 07. 1911. B 9/17. c. 03 (inv. 72. 03). P. Falleur Mon cher ami, Ne correspondez plus avec Frésignies. J'ai reçu propositions claires, je verrai ce qu'il faut faire. Pressez les cellules et l'escalier à Mons. Faites enlever la chaudière. Amitiés. L. Dehon Envoyez à Carpentier 2 ex. de Année préparatoire et 2ème année d'anglais (à St Jean ou à la librairie du Palais de Justice). 18. 07. 1911. B 74/5 (inv. 973. 13). P. van Halbeek Mon cher ami, Nous avons eu Conseil dimanche et lundi. Voici quelques-unes des décisions prises: 1°. La maison de Louvain reste interprovinciale. C'est une maison très importante pour vous et pour nous, nous devons y mettre un personnel choisi. 2°. Voici nos élus: P. Guillaume, recteur. P. Schulte, assistant, et prof. de dogme. P. Hermans, morale. P. Weerkampf, exégèse. P. Burg, conseiller et philosophie. P. Ducamp, histoire et droit. P. Schauff, économe. 3°. Vous pouvez disposer du P. Gelsing, et des petits Frères. On vous rendra aussi le cuisinier quand on en aura trouvé un. 4°. P. Kerpen ira comme professeur à Tervueren, mais vous pourrez retirer les scolastiques qui y sont. Le Fr. Caudron, novice à Asten, sera aussi prof. à Tervueren. 5°. Nous avons nommé le P. Hermans Maître des novices à Asten. Cependant pour cette dernière nomination, nous pourrions y revenir, si vous avez un autre nom à nous proposer. 6°. Pour les ressources, la Province de Hollande donnera pour l'année scolaire qui va commencer 5.000 francs à Louvain. On verra pour les années suivantes s'il faut diminuer ou augmenter cette somme. 7°. Le P. Kusters avait promis 4 messes par semaines, soit 208 messes par an pour tous les bienfaiteurs des 2 Provinces. Il les acquittait lui-même. Maintenant il ne les acquitte plus. La maison de Louvain n'est pas obligée de dire des messes pour tout le monde. Il faut les partager, puisque toutes les maisons quêtent sur ces messes-là. La Province franco-belge en prendra les deux tiers, puisqu'elle a deux nations, et la Province hollandaise un tiers. Cela fait 139 messes pour le P. André et 69 pour vous. Dites-les ou faites-les dire par les maisons qui quêtent. Nous nous entendrons toujours avec justice et charité. La maison de Louvain a 300.000f de dettes, qui sont en charge des deux Provinces. Quand tout cela sera payé, si le gouvernement belge ne prend pas la maison, les Provinces décideront si elles veulent laisser la maison commune ou s'en partager la valeur. Oremus pro invicem. L. Dehon. 21. 07. 1911. B 76/4 (inv. 982. 13). P. Dessons (à Bruxelles) Cher ami, Rappelez-moi un peu la date de mon audience en avril et celle de mon départ de Rome. Je ne m'en souviens plus. Amitiés. L. Dehon 27. 07. 1911. B 74/5 (inv. 973. 14). P. van Halbeek Mon cher ami, Vous aurez toujours un profit spirituel et les bénédictions divines si vous traitez avec respect et déférence le Sup. gén. et son Conseil. Le Conseil a nommé selon son droit le P. Schulte et le P. Hermans. Vous pouvez demander avec déférence qu'on examine la question encore une fois au prochain Conseil le 4 août. On le fera, mais je doute qu'on revienne sur la décision prise. Persuadez-vous bien que la maison de Louvain est interprovinciale. Elle a été déclarée comme telle à Rome pour obtenir la fondation de votre Province. Louvain est votre scolasticat comme le nôtre. Vous devez contribuer à faire marcher la maison de Louvain par des professeurs hollandais et par les pensions de vos élèves. Le P. Schulte vous rendra de grands services à Louvain où vous aurez 27 élèves qui doivent être élèves non seulement dans la piété mais aussi dans la science et dans l'esprit apostolique. Nous faisons honneur au P. Hermans en lui donnant un poste de confiance. Le P. Luyten ne sera pas libre avant 6 ou 8 mois. Vos lettres sont tantôt excellentes, tantôt maussades et peu respectueuses. Patience! Les retraites vont venir et tout le monde se remettra dans les meilleures dispositions. Votre dévoué L. Dehon. 27. 07. 1911. Père Dessons (sur la lettre de Monseigneur Massard au Supérieur de Saint-Jude à Armentières) B 110/1 
										Inv. 1170.13 
Que pensez-vous de cela ? Il me semble qu'on vous a bien dit à Rome qu'en tout cas il ne nous appartient plus. Amitiés. L. Dehon 30. 07. 1911. B 76/4 (inv. 982. 09). P. Bertrand (à Bruxelles) Mon cher ami, nous aurons Conseil le 4. Je crois que nous ne serons pas nombreux. Votre dévoué L. Dehon. 05. 08. 1911. B 74/5 (inv. 973. 15). P. van Halbeek Mon cher ami, I. Vous m'envoyez une nomination pour 3 ans du P. Schulte à Asten, après que nous l'avons nommé à Louvain, ce n'est pas très correct. Nous maintenons sa nomination à Louvain. II. Pour votre noviciat, puisque le P. Hermans n'est pas disponible, nous nommons à votre choix le P. V. Hommerich et le P. Buckx. Choisissez. Le P. Schulte se rendra à Louvain au lendemain de la profession de ses novices, le 23 ou 24 septembre. III. Pour le novice Verwer, j'accorde la prolongation d'un mois. IV. Pour le novice Kuyt, vous devez agir selon les Constitutions 131. Vous devez nous dire les graves causae pour lesquelles vous voulez le renvoyer et notre Conseil Central votera. V. P. Kerpen ne paraît pas très utile à Tervueren. VI. Votre principe de ne pas mettre des scolastiques professeurs n'est pas un principe. Les Jésuites mettent tous leurs scolastiques professeurs et s'en trouvent très bien. Bon succès en Suède. Vous me proposerez un Recteur. Votre bien dévoué L. Dehon. 11. 08. 1911. B 74/5 (inv. 973. 16). P. van Halbeek Mon cher ami, Comment faire pour arranger tout cela? Pour faire une bonne impression en Suède, mettez-y le P. Buckx et le P. Meyerink. P. V. Gysel a besoin de refaire un an de vie de communauté. P. V. Hommerich peut faire le noviciat un an. Nous tâcherons de vous rendre P. Schulte dans un an si nous pouvons. Pour Kerpen, si on peut l'employer à Tervueren, soit. Prions le S. Esprit et la Ste Vierge. Allez à Stockolm si c'est utile. Votre dévoué L. Dehon. P. Buckx pourrait peut-être régler tout à Stockolm à votre place. 24. 08. 1911. B 20/7. 8 (inv. 304. 10). P. Haurand Mon cher ami, Je regretterais beaucoup que vous ne soyez pas prêt le 14 octobre. Ce sont des vacances trop longues et nuisibles à la piété. Dans les autres séminaires de missions on ne prend pas ces longues vacances. Demandez à Steelh, à Scheut, à Paris. Pour les achats, le P. Jeanroy peut vous donner des renseignements utiles, il sait que beaucoup de jeunes Pères ont acheté toutes sortes de choses inutiles qu'ils ont laissé pourrir en arrivant là-bas. N'achetez rien d'important sans consulter le P. Jeanroy et le P. Frasslé. Votre bien dévoué L. Dehon. 27. 08. 1911. B 24/15. 3 (inv. 515. 52). Mgr Péchenard (Soissons) Monseigneur, Je dois en conscience vous signaler une petite iniquité de l'abbé Delorme. Ce Mr sait très bien que l'oeuvre des Petits Clercs du S. Coeur se continue à Mons. Il n'avait que cela à dire. Sa réponse est faite pour faire entendre que M. Legrand est un escroc. C'est à la fois une calomnie, un mensonge dissimulé, une injustice. Il sait très bien aussi que V. G. n'a pas juridiction pour interdire à des gens de Fumay d'aider une oeuvre de Mons. Nos maisons de S. Jean et de Fayet ont donné au diocèse quarante prêtres élevés la plupart à mes frais, est-ce pour cela que quelques prêtres du diocèse nous poursuivent d'une haine stupide? M. Delorme se glorifie de diriger une oeuvre que j'ai bâtie pierre par pierre et où j'ai mis 30.000f de mon patrimoine. Ce souvenir lui pèse sans doute. S'il réfléchit au Décalogue, il ne tardera pas à reconnaître qu'il doit à M. Legrand 500f pour réparer le tort qu'il lui a fait par une méchanceté indigne d'un prêtre. V. G. ne manquera certainement pas de le lui expliquer. Je prie Votre Grandeur d'agréer mes respectueux hommages. L. Dehon. Je désire que vous me renvoyez la lettre de M. Delorme, elle mérite d'être conservée. 27. 08. 1911. B 24/15. 3 (inv. 515. 53). Mgr Péchenard Monseigneur, Comme suite de la communication que je vous ai faite, je défère formellement à Votre Grandeur la question relative à M. Delorme. J'exige: 1° qu'il écrive une lettre de rétractation à notre bienfaitrice de Fumay. 2° Au cas où cette bienfaitrice ne donnerait pas les 500f qu'elle avait promis, je demande que M. Delorme les paie lui-même. J'ai confiance dans les sentiments d'équité de Votre Grandeur. Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages. L. Dehon. 27. 07. 1911. B 110/1 (inv. 1170.13). P. Dessons (sur la letter de Mgr Manard, vic. gén. de Cambrai, du 21.07.1911)de Cambrai, du 21.07.1911) 31. 08. 1911. B 24/15. 3 (inv. 515. 54). Mgr Péchenard Monseigneur, Je transmets à Votre Grandeur une demande de M. Legrand à Fayet. Je crois avoir déjà dit à Votre Grandeur que nous avons un indult du Pape qui nous autorise à quêter pour notre Oeuvre, à cause de notre belle mission du Congo, dont l'entretien nous coûte 125.000 francs par an. Je vous prie d'agréer mes respectueux hommages. L. Dehon. Août 1911. B 62/4 (inv. 861. 03). L. Julliot Mon cher Louis, Si j'avais su! Je suis passé ce matin à Reims en revenant de Domrémy. J'ai dit la messe à la cathédrale, j'aurais pu te convoquer là. J'ai été faire mon pèlerinage à la Sainte Patronne de la France. Nous avons bien besoin de son secours. Je pars demain pour la retraite à Louvain. Viens le 1 oct. Pourquoi pas? Je ne prévois pas d'absence. Nous sommes ici en révolution, cela nous procure une belle garnison: des hussards, des chasseurs, des cuirassiers, c'est superbe. Les malandrins ne s'occupent pas cette fois des curés. Ils se contentent de piller les saucisses des charcutiers, les gigots des bouchers, les poulets du marché. C'est une répétition de la révolution sociale qui viendra un jour. Repose-toi bien et reviens-nous augmenté de 10 kilos. Ton dévoué L. Dehon. Je prie pour toi et ta maman. 02. 09. 1911. B 24/15. 3 (inv. 515. 57). Mgr Péchenard Monseigneur, Je vous remercie bien d'être intervenu pour que M. Delorme répare son erreur. Il nous a fait passer pour des escrocs à Fumay et nous avons reçu une lettre très dure. J'ai été vif dans mes plaintes, mais il s'agit de l'honneur de notre Cong. et du pain de nos enfants de Mons. Ce sont là des intérêts que ma conscience m'oblige à défendre énergiquement. J'espère que M. Delorme s'exécutera loyalement et sans restrictions. Vous voulez bien nous dire que c'est à Mgr de Tournai de nous donner une recommandation pour notre école de Mons. Il est très bienveillant pour nous et nous accorde tout ce que nous lui demandons. Nous avons trois maisons dans son diocèse. Mais l'oeuvre de Mons est une oeuvre toute française: 70 enfants tous français. C'est l'école de Mons en exil et je pensais que cette situation vous porterait à faire en sa faveur un acte de charité compatissante. Je m'en rapporte à votre sagesse. Je vous prie d'agréer mes respectueux sentiments. L. Dehon. 07. 09. 1911. B 74/5 (inv. 973. 17). P. van Halbeek Mon cher Provincial, Il faut en finir avec la question du personnel de Louvain. P. Schulte a été nommé par le Conseil Général. Vous avez commis une faute grave en méprisant cette nomination et en n'en parlant même pas à votre Conseil Provincial. Cela ne peut pas passer comme cela. J'exige que P. Schulte vienne le 25 prendre sa charge de professeur. Dites-le lui. Prenez P. Luyten si vous voulez, comme maître des novices. Cela lui fera beaucoup de bien. C'est providentiel pour lui. Il reprendra toutes les pieuses habitudes de la vie religieuse. Je le remplacerai à Tervueren. Il aura les grâces d'état pour faire un bon maître des novices. Votre bien dévoué. L. Dehon. 09. 09. 1911. B 74/5 (inv. 973. 18). P. van Halbeek Cher fils, Notre Conseil maintient ses nominations: P. Schulte, professeur ici. P. Hermans, Maître des novices. Le P. Schulte doit venir ici le 25. Après cela il ne sera plus maître des novices canoniquement et si vous le gardez, le noviciat ne sera pas en règle et ne comptera pas. Vous pouvez disposer du P. Luyten. Il peut vous être utile à Bergen pour la rédaction et la quête. Vous devez rappeler le P. Kerpen, qui ne nous est plus utile. Votre dévoué L. Dehon. 09. 09. 1911. B 74/2 (inv. 970. 35). P. Kusters Cher fils, J'accepte votre démission de Conseiller, à cause de vos occupations absorbantes à Maastricht et de votre état de fatigue. Je vous remercie de tout ce que vous avez fait de bon et d'utile au Conseil pendant quelques années, et j'excuse les vivacités qui vous ont échappé. Au prochain Conseil nous nommerons votre successeur. Ce serait plus correct si nous avions votre démission par écrit. Votre dévoué L. Dehon. 11. 09. 1911. B 74/5 (inv. 973. 19). P. van Halbeek Mon cher Provincial, Avec votre Conseil Provincial vous devez veiller à ce que les règles données par le S. Siège soient bien observées à Maastricht. Il faut un Conseil de maison à Maastricht.
On ne peut pas bâtir si on n'a pas l'argent d'avance. Est-ce ainsi que vous faites? On ne peut pas faire des emprunts sans le vote des Conseils provincial et général et même sans le consentement du S. Siège, suivant les sommes. Tout cela est-il observé? Je décline toute responsabilité si vous n'observez pas les règles. Veillez à tout cela. Bonne retraite. Je prie avec vous. Votre dévoué L. Dehon. 12. 09. 1911. B 74/5 (inv. 973. 21). P. van Halbeek Cher fils, Puisque P. Stolte vient, c'est bien, gardez P. Schulte. Comme il faut au moins un Hollandais ici, nous prendrons P. Luyten, il pourra enseigner l'histoire et le droit canon. Pourquoi P. Gelsing est-il revenu ici? Je le renvoie à Maastricht. Faites faire 2 ou 3 retraites à Kerpen, il en a besoin. Bonne retraite. J'espère aller visiter vos maisons en octobre, avant de partir pour Rome. Votre dévoué. L. Dehon. 17. 09. 1911. B 74/5 (inv. 973. 22). P. van Halbeek Cher fils, Nous n'obtiendrons pas la dispense de 3 mois de noviciat. Laissez ce frère finir son temps. Il pourra être professeur en décembre. Jusque-là, quelqu'un le remplacera. Kerpen parle de se séculariser. Que faire? N'est-ce pas l'exposer à perdre son âme et à donner le scandale? Faites-lui d'abord faire une bonne retraite. Il a très peu d'esprit surnaturel. Sa place serait à la Trappe. Votre dévoué L. Dehon. 26. 09. 1911. B 104 Von Christierson Cher confrère, Je ne saurais vous dire combien je compatis à votre douleur. Vous perdez la moitié de vous-même en perdant votre bonne mère. Votre vie est brisée. C'était une mère exceptionnelle, une conseillère, un guide, une aide. Elle restera votre protectrice au ciel. Vous sentirez son concours quotidiennement. Je dirai la sainte messe pour elle demain matin. Puissiez-vous trouver quelque consolation dans la marche de vos oeuvres. Nous sommes expulsés, le pauvre Stolypine n'a pas été béni par la Providence. Nous irons aider les oeuvres de Suède. Il nous reste la prière et l'attente d'une vraie liberté pour la Finlande. Je vous prie d'agréer mes sympathiques condoléances et de croire à mon dévouement.
                                                L. Dehon.
28. 09. 1911. B 20/7. 5 (inv. 301. 12). Albert Bodin Cher ami, Je suis charmé de vos bonnes dispositions. Vous avez un coeur excellent mais il faut le donner entièrement à Jésus. Vous avez une grande tâche à remplir, sauver l'âme de votre frère. Ce n'est pas avec une vie tiède que vous obtiendrez ce miracle. Priez bien et même très bien. Tenez-vous en état de communier tous les jours. Prenez un bon directeur et combattez le péché dominant. Fuyez la vanité. N'ayez pas le désir d'attirer les regards, de paraître intelligent et intéressant. Ama nesciri. Humilibus dat gratiam (Jc 4, 6). Je vous bénis bien paternellement. L. Dehon. Septembre 1911. B 74/5 (inv. 973. 20). P. van Halbeek Cher fils, P. Buckx m'écrit qu'il compte rentrer à Viborg. Il faudrait l'y laisser. Il donne pour adresse: Eglise catholique à Viborg, Katolske Proietgarden Vattenpotsgattau (?), Wiborg. Envoyez P. V. Hommerich et P. Meyerinck à Stockholm. Pour Asten, je vous laisserai P. Schulte si vous obtenez du P. Becker qu'il me laisse P. Stolte à Louvain. Dites-lui que j'y tiens tout à fait. Allez le voir à Sittard. Votre dévoué L. Dehon. 06. 10. 1911. B 105/2 (inv. ). P. van Halbeck Mon cher Provincial, Je ne vous comprends plus. Vous êtes venu quêter chez Mme Pirmez. Elle vous a prévenu que si elle vous donnait, ce serait pour la maison de Louvain de ses 2.000 fr par an. Vous avez insisté quand même. C'est tout à fait indélicat. Un jour le P. Kusters s'est fâché tout rouge parce que le P. Jacquemin avait quêté 5 francs chez un de ses bienfaiteurs, le P. Jacquemin a rendu les 5 francs. Comment voulez-vous que le P. Guillaume nourrisse vos 25 élèves, si vous venez encore en pirate lui voler ses bienfaiteurs?  En tout ces je vous invite à ne plus venir en Belgique sans ma permission. Le P. Kusters envoie aussi ses circulaires signées Gerlachus chez les bienfaiteurs de Louvain. Nous étions convenus qu'il ne le ferait pas. Pour cette année, je ne vous demande que 5.000 fr pour la pension de vos élèves à Louvain, mais il faut absolument que cela soit payé régulièrement 500 fr par mois. Vous commencerez fin octobre. Sittard paie à Luxembourg 600 marks par an par élève.
  Votre dévoué                    L. Dehon.
17. 10. 1911. B 62/4 (inv. 861. 04). Louis Julliot Mon cher Louis, Viens le 28, je ne prévois pas d'absence. Mes missionnsaires ont été chassés de Finlande par la police russe, ils sont maintenant en Suède. Je suis préoccupé de ta santé et je te voudrais plus robuste. Ta carrière de rond-de-cuir (excuse l'expression) n'est pas favorable à la digestion. Je compte bien aller à Rome cet hiver, mais pas avant un mois ou deux. Je trouverai les Italiens tout à la joie de leurs triomphes à Tripoli. Les Chinois ne sont plus sages du tout depuis que je ne suis plus là-bas pour les admonester… A bientôt. Je te serre la main. L. Dehon. 17. 10. 1911. B 106/4 (inv. 0116138). Mgr Benigni ( ?) (Copie manuscrite, lettre insérée dans un texte qui commence ainsi: Le notizie di Finlandia sono pessime; dopo tante speranze di stabilirvi missionari e suore, non vi resta qhe il solo parroco Christierson. Ecco importante notizie di una lettera del p. Dehon generale dei Sacerdoti del S. Cuore in data 17 corr.:) Nos cinq Pères ont été expulsés l'un après l'autre par la police russe. Le dernier, le P. Buckx, est revenu il y a huit jours. Voilà ce qui reste des belles promesses du libéralisme russe. Mais la Providence a des voies détournées. Plusieurs de nos Pères sont revenus par Stockolm et ont fait visite à Mgr le Vicaire apostolique de Suède. Il cherchait des missionnaires pour remplacer les Jésuites allemands qui vont le quitter tous deux dans une période de trois ans. Les nôtres lui ont plu et tout s'est arrangé d'accord avec le Cardinal Gotti. Je lui ai donné de suite deux Pères. Je lui en donnerai quatre autres dans un an, et dans deux ans nous aurons repris toute la succession des Jésuites en Suède. Nous serons là en face des côtes de Finlande pour guetter le moment propice pour y rentrer. Nos Pères suédois continueront à cultiver les langues. Le pauvre abbé Christierson reste seul en Finlande. Il vient de perdre sa mère (Mme la Capitaine), comment s'en tirera-t-il ? Les Sœurs de Tourcoing que nous avions établies à Helsingfors reviendront aussi. Les Sœurs franciscaines Missionnaires de Marie demandent au gouvernement russe la permission d'aller les remplacer. L'obtiendront-elles ? Nous restons au service de l'Eglise dans la petite mesure où nous pouvons être utiles. 17. 10. 1911. B 108/3 (inv. 1167. 16). Une personnalité du Saint-Siège St Quentin (Aisne) 17 oct. 11 Monseigneur, Il est temps que je vous donne des nouvelles de notre Finlande. Nos cinq Pères ont été expulsés l'un après l'autre par la police russe. Le dernier, le P. Buckx est revenu il y a huit jours. Voilà ce qui reste des belles promesses du libéralisme russe. Mais la Providence a des voies détournées. Plusieurs de nos Pères sont revenus par Stockolm et ont fait visite à Mgr le Vicaire apostolique de Suède. Il cherchait des missionnaires pour remplacer les Jésuites allemands qui vont le quitter tous dans une période de trois ans. Les nôtres lui ont plu et tout s'est arrangé d'accord avec le cardinal Gotti. Je lui ai donné de suite deux Pères. Je lui en donnerai quatre autres dans un an, et dans deux ans nous aurons repris toute la succession des Jésuites en Suède. Nous serons là en face des côtes de Finlande pour guetter le moment propice pour y rentrer. Nos Pères Suédois continueront à cultiver les langues. Le pauvre abbé Christierson reste seul en Finlande. Il vient de perdre sa mère (Mme la Capitaine), comment s'en tirera-t-il ? Les Sœurs de Tourcoing que nous avions établies à Hlesingfors, reviendront aussi. Les Sœurs Franciscaines Missionnaires de Marie demandent au gouverneur russe la permission d'aller les remplacer. L'obtiendront-elles ? Nous restons au service de l'Eglise dans la petite mesure où nous pouvons être utiles. Je prie votre Excellence d'agréer mes respectueux hommages.
            L. Dehon
(Lettre manuscrite autographe) 21. 10. 1911. B 76/6 (inv. 984. 01). P. Schulte (à Asten) Cher fils, Envoyez-moi vite les renseignements sur les Fr. Kuyt et Venver pour les mettre à l'Elenchus: année de naissance, noms, date de profession. Venver est-il étudiant ou convers? Amitiés. L. Dehon. 27. 10. 1911. B 74/5 (inv. 973. 25). P. van Halbeek Mon cher Provincial, La fin du mois arrive, envoyez 500f au P. Guillaume pour la pension de vos 25 grands jeunes gens. Nous essaierons comme cela cette année, on verra ensuite. La situation de Louvain est déplorable, et malheureusement celle de Tervueren n'est guère meilleure. Il y a là un passé qui sera long et douloureux à réparer. Votre dévoué L. Dehon. 30. 10. 1911. B 74/2 (inv. 970. 41). P. Kusters Mon cher ami, Super omnia caritas (1 Co 13, 13)! Rien ne doit empêcher l'affection mutuelle. Soyez prudent à Heer. Mon avis est qu'on n'aurait dû bâtir qu'au printemps. Vous auriez préparé des pierres à petits frais pendant l'hiver. Le St Siège recommande tant qu'on ne bâtisse pas avant d'avoir les ressources! Et puis les constructions faites en hiver s'en ressentent longtemps. La situation est lourde et difficile à Louvain. Le P. Guillaume est très tenté de se décourager. La situation n'est guère meilleure à Tervueren. Les pauvres supérieurs généraux n'ont pas souvent la facilité de dormir tranquilles. Je n'ai pas de conflit avec les Hollandais. Naturellement ils doivent payer pension pour leurs élèves à Louvain. Sinon la maison ne pourra pas les garder parce qu'elle ne pourrait pas les nourrir. En somme, l'Oeuvre passe par une période difficile. J'espère quand même dans la miséricorde du S. Coeur. Votre bien dévoué L. Dehon. 31. 10. 1911. B 74/5 (inv. 973. 26). P. van Halbeek Mon cher ami, C'est une question de vie ou de mort pour la pauvre maison de Louvain. Elle ne peut pas nourrir vos jeunes gens, si elle ne reçoit pas de pensions. Elle sera obligée de vous les renvoyer. Nous ne le ferons pas trop brusquement, pour ne pas vous mettre dans l'embarras. Si vous ne payez pas les 500f par mois, nous vous enverrons les philosophes à la fin de novembre et les théologiens à la fin de décembre. Cela vous donne le temps pour organiser quelque chose à Maastricht ou ailleurs. Je crois qu'il vous en coûterait moins de donner 500f par mois. La quête de Bergen-op-Zoom ne peut pas être seulement pour la maison, elle est pour la Province hollandaise, comme la quête de Sittard est pour la Province allemande. Votre Conseil doit prélever les 500f par mois sur la quête de Bergen-op-Zoom. Mettez-y de la bonne volonté et tout s'arrangera. Votre bien dévoué L. Dehon. 03. 11. 1911. B 76/4 (inv. 982. 17). P. Charles Kanters (à Aulnay-Quévy) Cher ami, Bonne fête de S. Charles. Prions bien ce grand saint, le modèle du sacerdoce. Bon succès dans votre pieux ministère. Prions bien pour la chère Oeuvre.Votre dévoué L. Dehon. 03. 11. 1911. B 74/5 (inv. 973. 27). P. van Halbeek Cher fils, Vous paraissez embarrassé pour trouver un peu d'argent. Le P. Graaf a de bonnes réserves, demandez-lui donc 1.000f pour vous aider à payer la pension de vos étudiants. Vos missions du Brésil pourraient payer tout si elles voulaient. Il faut, d'une manière ou de l'autre, que vous trouviez le nécessaire. C'est fâcheux d'avoir à nous occuper de ces questions d'argent, mais quand cela devient nécessaire, il n'y a plus moyen de reculer. Je voudrais mettre tout cela en ordre avant de mourir. Votre dévoué L. Dehon. 03. 11. 1911. B 74/5 (inv. 973. 28). P. van Halbeek Mon cher Provincial, Donnez un bon Frère au P. Mulder pour le Congo. Vous savez que cette vocation pour une mission difficile est une vocation supérieure à laquelle on ne peut pas s'opposer. Donnez Van der Pet ou bien le charpentier de Heer. Il faut se décider vite parce qu'on part le 15 déc. Soyez généreux pour le Congo, le S. Coeur vous le rendra. Votre dévoué L. Dehon. J'espère que vous avez pu régler le premier mois à Louvain. 07. 11. 1911. B 74/5 (inv. 973. 29). P. van Halbeek Mon cher Provincial, Il est bien juste que la maison de Bergen-op-Zoom s'exécute pour la pension des scolastiques. - Je soumettrai volontiers vos propositions au Conseil qui se tiendra le 22. - Pour le noviciat de Frères, je n'y suis pas opposé si vous trouvez les ressources. - Pour l'emprunt, je ne comprends pas bien. Vous avez acheté le terrain 32.000 florins grâce aux 35.000 fl. donnés par la Soc. de St Vincent de Paul. Maintenant, vous voulez emprunter 40.000 fl. et rendre les 35.000 au P. Kusters. Que vous restera-t-il pour bâtir une église? 5.000 florins. Si je me trompe, donnez-moi des explications. Le contrat avec l'évêque de Suède est très bien, mais je ne sais pas si le S. Siège s'engagera à prendre le successeur de l'évêque dans la Cong. On peut essayer. J'écris au P. Mulder de voir s'il trouve un Frère convenable à Bergen-op-Zoom. Il faut sérieusement penser aux affaires du Brésil. Cette mission pourrait vous aider et payer au moins le voyage des partants. C'était convenu avec le P. Pierre. Vous pouvez être sûr que je porte le plus grand intérêt à la Province de Hollande, quoique la justice m'oblige à lui demander son concours pour la pension des étudiants à Louvain. J'ai prié aujourd'hui St Willibrod pour votre chère Province. Votre bien dévoué L. Dehon. 09. 11. 1911. B 74/5 (inv. 973. 30). P. van Halbeek Mon cher Provincial, Au 8 nov. la maison de Louvain n'a pas encore reçu ce qu'elle attendait à la fin d'octobre. Pressez-vous. Il y a à Louvain des boulangers et des bouchers à payer tous les mois. Mettez-y un peu de délicatesse. Votre dévoué L. Dehon. 09. 11. 1911. B 35/4c. 53 (inv. 584. 53). Secrétaire de Mère M. Joseph (Victimes) Ma Révérende Mère, Je prends bien part à vos inquiétudes et je prie avec vous toutes. J'espère que N. S. vous conservera votre bonne Mère. Elle vous est si précieuse, pour conserver parmi vous l'esprit de votre sainte fondatrice. Personne mieux qu'elle ne connaît toutes les traditions de l'oeuvre, toutes les grâces du passé, et tous les enseignements de la fondation. Prions le S. Coeur avec confiance. Demandons-lui de retarder cette épreuve pendant bien des années encore. J'unis mes prières aux vôtres. Agréez mes dévoués respects. L. Dehon. 11. 11. 1911. B 74/5 (inv. 973. 31). P. van Halbeek Mon cher Provincial, Je présenterai vos projets au Conseil le 22, mais je ne dois pas vous dissimuler que le Conseil voudra sans doute recommander d'abord à la Province hollandaise d'assurer le pain de ses étudiants à Louvain avant de se lancer dans de nouvelles entreprises. Votre premier souci doit être celui-là: faire cesser cette injustice et cette cause de malaises et de conflits. Après cela, vous pourrez aller à des nouvelles oeuvres en vous confiant en la miséricorde du S. Coeur. Votre dévoué L. Dehon. 17. 11. 1911. B 35/4c. 54 (inv. 584. 54). Secrét. de Mère M. Joseph (Victimes) Ma Révérende Soeur, J'ai bon espoir avec vous. Je voudrais que la Révérende Mère vît au moins les premiers succès de la cause de béatification. C'est bien d'aller au ciel, mais sur la terre on peut souffrir et offrir à N. S. bien des sacrifices. La sainte cause coûtera de la peine, parce qu'il y a des oppositions, venant des hommes et du démon. Patience et confiance! Le Coeur de Jésus est un puissant protecteur. Agréez mes respectueux hommages. L. Dehon. 21. 11. 1911. B 74/2 (inv. 970. 17). P. Kusters Mon cher confrère, J'ai déposé des titres à la banque de Maastricht pour garantir votre emprunt. A mesure que ces titres ont des cours convenables à la Bourse, je les fais vendre et la banque de Maastricht paie avec cela. Si elle vous envoie des comptes, c'est pour la forme, et vous n'avez pas à vous en retourner. D'ailleurs ça finira bientôt. Votre dévoué L. Dehon. 28. 11. 1911. B 44/7 (inv. 751. 05). P. Guillaume Mon cher Jean, Je vous ai trouvé très déprimé moralement. Ce n'est plus S. Jean, c'est S. Thomas. Il faut vous remonter. Il y a des épreuves, comme au Calvaire, et vous voudriez fuir. Vide pedes, vide manus, noli esse incredulus (Jn 20, 27). Les épreuves sont le signe surnaturel. N. S. veut son oeuvre, l'Eglise l'a approuvée. Il y a des défauts, c'est vrai, mais est-ce que l'Eglise n'en a pas? Et la papauté? Et le sacerdoce? Faut-il les détruire ou les quitter? Vous voulez qu'il y ait beaucoup de fervents, soyez-le le premier et faites beaucoup autour de vous. Vous avez la belle mission de former les prêtres de deux Provinces. Il y a des jours de gêne? Mais n'est-ce pas partout de même? Relisez la vie de la Mère Véronique, vous verrez si ces pauvres filles ont eu faim. Actuellement les évêques sont gênés, les prêtres sont gênés. Faut-il tout détruire? La Providence a fait des miracles pour vous depuis six mois. Je ne sais pas comment j'ai pu faire tant pour votre maison. Vivez de foi dans l'avenir et dans la miséricorde du Coeur de Jésus. Vous êtes devenu un Simon de Cyrène (cf. Lc 23, 26) qui porte la croix à coups de bâton. Faites quelquefois le Chemin de croix et vous comprendrez de quel esprit vous devez être: Usquequo gravi corde ? (Ps 4, 3). Travaillons et portons la croix pour la chère Oeuvre. L'année de rénovation viendra, elle vous vaudra beaucoup de grâces. Marchez avec foi pour le S. Coeur. Cela suffit pour contenter N. S. Je bénis mon petit Thomas. L. Dehon. 01. 12. 1911. B 18/6. 12. 3 (inv. 214. 03). P. Weiskopf (mort P. Beda Wagner) Mon cher ami, Je craignais un peu cette catastrophe, d'après ce que m'avait dit le P. Philippe. C'est une grande perte pour l'Oeuvre. Il avait tout pour lui, la jeunesse, la science, le zèle. Mais le S. Coeur a ses desseins. Il nous aidera au ciel. Mourir un 1er vendredi, c'est une grâce pour nous et une marque de prédestination. Votre nouveau Provincial devra en faire part partout pour qu'on dise les messes. Ayez pour cela à Sittard des billets tout prêts où il n'y ait que le nom à mettre, ou bien envoyez des cartes postales. Vos jeunes gens seront bien émus. Ils comprendront qu'il faut être toujours prêts et qu'il faut nous hâter de nous sanctifier. Union de prières et de sacrifices. L. Dehon. 02. 12. 1911. B 74/5 (inv. 973. 32) P. van Halbeek Mon cher Provincial, Nous sommes dans un moment périlleux pour l'honneur et pour le bien de la Cong. Faisons tout pour arranger les choses à l'amiable. Demander un visiteur apostolique, c'est une grande humiliation et cela reste comme une tache dans l'histoire de la Cong. La première chose, c'est de prier et d'y mettre des deux côtés l'esprit de justice et de charité. Le Conseil Central est le juge ordinaire et régulier de toutes ces questions internationales. C'est lui qui a tout réglé et toutes les Provinces devraient obéir. Le Conseil central a fait bâtir la maison de Louvain pour la Province qu'on appelait Occidentale. Les Hollandais, les Français, les Belges, les Alsaciens ont le droit d'y mettre leurs élèves, en payant la pension nécessaire. Le Conseil Central a voté à plusieurs reprises que cette pension devait être payée par chaque école. - Pour la seconde: la maison de Sittard a été fondée par les Français pour leur noviciat, au moment des difficultés politiques de 1880. Elle a reçu peu à peu des Allemands et des Hollandais. Au moment du partage, le Conseil Central a pensé que la France avait des droits comme fondatrice, comme propriétaire. L'Allemagne ayant contribué beaucoup par la quête au développement de la maison entrait en partage en recevant la maison elle-même et une partie des capitaux. On a peu quêté en Hollande parce que les évêques ne le permettaient pas. Cependant nous avons assigné 40.000f à la Hollande et 15.000f à la Belgique. Le Conseil Central avait toute autorité pour cela. -Troisièmement, vous voulez bien contribuer à la pension des élèves autant que la quête ne suffit pas, mais c'est précisément le cas. La quête ne suffit pas. Le P. Kusters le sait bien. Le Conseil de la maison de Louvain nous l'affirme. Que faire? Vous n'êtes pas riches, ni nous non plus, mais montrez de la bonne volonté. Le Conseil Central vous demande seulement 200f de pension. Quel est le séminaire qui se contenterait de cela? Vous demandez que la Province franco-belge vous rachète votre part de Louvain, mais elle n'en a pas besoin, elle a assez de la moitié. Je propose qu'au Conseil du 19 à Bruxelles vous soyez entendu avec le Provincial franco-belge et que ce Conseil arrange tout à l'amiable. Votre dévoué L. Dehon. 02. 12. 1911. B 74/2 (inv. 970. 33). P. Kusters Mon cher ami, Je fais appel à votre bon coeur. Il faut à tout prix terminer le différend entre les deux Provinces. Autrement nous gâtons tout: la charité, l'union, la paix et l'honneur de la Cong. J'écris au P. Provincial et je lui explique ma pensée. Les Hollandais réclament leur part de la maison de Louvain, mais c'est entendu. La maison appartient tout entière aux deux Provinces: tout entière avec ses terres, ses constructions, ses meubles et ses dettes. - Ils consentent à payer la pension des élèves si la quête ne suffit pas. C'est le cas: elle ne peut pas suffire à payer les dettes, les intérêts et les pensions. - Ils voudraient qu'on revînt sur le partage fait à Sittard. Ce n'est pas possible. Quand cela finirait-il? Plus tard les Belges, les Italiens voudraient aussi revenir sur ce partage. Il a été réglé, il faut nous y tenir. Voilà ma pensée. - Les Hollandais proposent de vendre leur part à la Province franco-belge, mais la Province franco-belge a assez de la moitié pour le nombre de ses élèves. Elle n'achètera pas. - Laissons la maison commune, quêtons bien pour payer les retards. Aidons un peu des deux côtés pour les pensions. Plus tard on verra. Je ne vois pas d'autre solution. J'ai proposé une tontine de sept membres, le Conseil Provincial n'a pas répondu. Il faut arriver en tout cas à une solution à l'amiable. L'esprit du S. Coeur n'est pas un esprit de division et de guerre. Vous avez toujours voté avec nous que chaque école doit payer pension pour ses élèves. Je croyais être très généreux en ne demandant cette année que 200f de pension. Vous aviez voté 500 au Conseil Central. Je crois bien que le S. Coeur demande de vous que vous aidiez à la paix dans les circonstances actuelles. Pour moi, j'aimerais mieux mourir que de voir la paix et la charité se perdre parmi nous. Votre bien dévoué L. Dehon. 04. 12. 1911. B 16/6. 29 (inv. 121. 29). P. Falleur (un brouillon pour Mgr Bégin ?). Monseigneur, J'ai bien reçu la lettre d'échange n° 11. 236, et votre envoi de messes. Merci! Nous travaillons un peu dans l'Ouest canadien, mais les Américains protestants y abondent. C'est dommage que vos bons Canadiens français n'aillent pas là plutôt que d'aller se noyer parmi les populations protestantes des Etats-Unis. L'Europe et l'Asie sont bien agitées. Espérons que vous garderez le grand bienfait de la paix au Canada. Agréez mes respectueux hommages. L. Dehon.
   Ajouté pour P. Falleur: Répondez vous-même à cette lettre. Je ne sais plus si nous avons reçu la lettre 11. 237. Ne m'envoyez pas les Chroniques sociales, je les lis si peu. Et le journal belge? Amitiés                     L. Dehon
+ cinq trentains par lettre d'échange n° 11. 237. 07. 12. 1911. B 74/5 (inv. 973. 33). P. van Halbeek Mon cher Provincial, Vous paraissez désirer que la Prov. franco-belge rachète votre part de Louvain, mais en y réfléchissant bien, vous comprendrez que la Prov franco-belge ne consentira pas à cela pour trois grosses raisons: 1° parce qu'elle est pauvre; 2° parce que la moitié de la maison lui suffit (elle a même droit à plus de la moitié puisque la maison a été faite pour trois nations, Hollande, France, Belgique); 3° parce que dans l'état où en est la Belgique, ce serait imprudent pour une pauvre Province de se charger seule d'une affaire aussi importante que Louvain, avec de grosses dettes. Renoncez à cet espoir de vendre au bon Père André et à son Conseil la moitié de la maison. Vous dites que vos Pères craignent de trouver à Louvain des misères et des chicanes, ceci n'est pas du bon esprit. Personne de notre Conseil Général, ni du Conseil Provincial ne vous fera de misères. N'est-ce pas à nous que vous devez l'existence, la vie et la croissance (cf Ac. 17, 28) comme Congrégation? Votre désir de fonder des collèges plus tard ne me déplaît pas. Je désire tout ce qui peut développer votre Province et votre apostolat. Mais ce n'est pas pendant les années de philosophie et de théologie qu'on se prépare à l'enseignement secondaire, c'est avant et après. Vos jeunes gens ont tout profit à faire leur scolasticat à Louvain. Cela les met en contact avec d'autres nations et cela élargit leurs idées. Après votre affaire comme avant, je ne vois qu'une chose à faire: garder Louvain en commun. Si la quête va bien, les dettes se paieront un peu, et plus tard le partage deviendra plus facile, si on y tient absolument. Mais il faut que tous les étudiants paient une petite pension. Commencez, donnez quelque chose, et votre bonne volonté réjouira tout le monde et ramènera le bon esprit. Votre dévoué L. Dehon. 07. 12. 1911. B 74/2 (inv. 970. 27). P. Kusters Mon cher ami, Je vois qu'il sera difficile de trouver 7 hommes de bonne volonté pour la tontine. Si on se contentait de cinq? V. g. P. Kusters, P. van Halbeek, P. Jacquemin, P. Guillaume, P. D'Hossche. Qu'en pensez-vous? P. D'Hossche est en route, mais il n'arrivera pas avant la fin de janvier. Faisons tout dans la paix et la charité fraternelle. Votre dévoué L. Dehon. 09. 12. 1911. B 44/7 (inv. 751. 06). P. Guillaume Mon cher Jeannot, Je veux vous répondre tout de suite. Thomas est converti, Deo gratias! Bon courage toujours. Jésus sera gentil pour vous autant que vous le serez pour moi, qui le représente misérablement auprès de vous. Qui vos diligit me diligit, qui vos odit me odit (Lc 10, 16). Jésus ne nous abandonne pas. Je n'ai pas de dimissoires ici. Il y en a à Bruxelles. S'ils ne sont pas signés, je délègue le P. Hermans pour les signer. Je serai à Bruxelles le 14 au soir jusqu'au 18. Je désire que le Conseil ait lieu le 18. Prevenez le P. Hermans. Je vous envoie 36.000 bénédictions. L. Dehon. 10. 12. 1911. B 105/2 (inv. ). P. G. Kusters
Mon cher ami, Votre Père général n'a pas conscience d'avoir jamais fait du chauvinisme. Il a cherché toutes les nations, pour les prendre dans son coeur et les mettre dans le Coeur de Jésus. Autant qu'il a pu, il a donné à toutes l'esprit et l'âme de l'Oeuvre. C'est une paternité que quelques-uns oublient. Il a donné le pain matériel aux étrangers comme aux Français quand il le pouvait. Il a donné avec des ressources venues d'ici 40.000 fr à Clairef. et 45.000 fr à Albino. Pour les Hollandais, il a avancé depuis six mois 42.000 à la maison mixte de Louvain pour la tirer d'affaire. Depuis des années, il donnait à Louvain des pensions qui aidaient à payer le pain de tout le monde. En 1904-05 : 10.500 fr. 1905-06 : 10.500 fr. 1906-07 : 9. 500 fr. 1907-08 : 9. 500 fr. 1908-09 : 9. 300 fr. 1909-10 : 6.000 fr. 1910-11 : 15.000 fr. Total : 62.300. Que de frais aussi pour le Brésil et le reste ! Je regrette d'être obligé de rappeler tout cela. Maintenant ma conscience me dit que je ne demande que la justice à Louvain. La lumière se fera. J'excuse les erreurs. Le coeur humain est facilement enclin à l'égoïsme et à l'ingratitude. L'esprit d'humilité et de charité de l'Enfant Jésus nous aidera. Votre bien dévoué L. Dehon. 18. 12. 1911. B 74/5 (inv. 973. 35). P. van Halbeek Mon cher ami, J'espère que votre maman est mieux. Nous avons eu Conseil. I. Pour l'emprunt que vous désirez pour l'église de Heer, envoyez-nous un exposé, bien sincère voté et signé par tous vos conseillers. Marquez-y bien toutes les charges et les dettes qui pèsent sur votre Province. Le Conseil Central examinera et présentera la demande à Rome, s'il y a lieu. II. Pour votre projet de noviciat, c'est la même chose. III. Pour la pension à payer par vos élèves à Louvain, c'est un devoir déjà affirmé plusieurs fois par le Conseil Central, il n'y a pas à y revenir. Vous serez bénis dans votre Province dans la mesure où vous obéirez au Sup.r Général et au Conseil Central. IV. Vous allez avoir de nouveau profès à Noël, je ne vous autorise à les envoyer à Louvain que s'ils apportent chacun 200 francs dans leur poche, pour aider à payer leur pension. Si vous ne pouvez pas leur donner cette petite somme, ne les envoyez pas. Vous savez que j'ai le droit strict de placer les sujets (art. 190 de nos Constitutions). Tout s'arrangera pour le mieux, avec la patience et la charité. Votre Province sera bénie autant qu'elle se tiendra dans l'humilité et l'obéissance vis-à-vis des Supérieurs majeurs. Votre dévoué L. Dehon. 20. 12. 1911. B 83. Mère M. Joseph (Victimes) Ma Révérende Mère, J'espère que votre santé est meilleure, et que les prières angoissées de votre sainte communauté ont touché le Coeur de Jésus. Vos enfants ont encore besoin de vous pour quelques années. Me voici à la veille de mon départ pour Rome, je vous exprime mes voeux de Noël et de nouvel an. Je prie N. S. de vous faire croître toutes chaque jour en vertus et en grâces (cf. Lc 2, 52). Pie X nous laisse espérer le salut de la France après des châtiments qui nous purifieront, mais ces châtiments peuvent être adoucis par les sacrifices des âmes réparatrices. C'est la tâche de votre chère communauté. C'est une belle vocation. Vos immolations hâteront le salut. Votre épreuve actuelle comptera devant Notre Seigneur. Aidons bien la pauvre France. Priez aussi un peu pour moi, j'ai besoin en ce moment de grâces exceptionnelles. Exprimez mes voeux à toutes vos chères Soeurs et particulièrement à celles que je connais. Agréez mes bien dévoués hommages. L. Dehon. 26. 12. 1911 (d'Albino) B 107/4 (inv. 0116401). P. Falleur (à Saint-Quentin). Si vous allez à Tournai, voyez Casterman et demandez quand il imprimera mon Année avec le Sacré-Cœur ? Mettez-vous au courant avec M. Arrachart en Janvier. Amitiés. L. Dehon. 26. 12. 1911 (d'Albino) B 16/6. 30 (inv. 121. 30). P. Falleur Mon cher ami, Il neige ici. Brrr! Je serai vendredi soir à Rome. Bonne année! Donnez 26.000 à P. Jacquemin, et préparez-lui 176.000. Vous pouvez compter là-dedans les 17.000 de Ghlin et Mons, parce que c'était autorisé; mais non les 42.000 parce que cela n'a rien à voir avec la caisse du noviciat. Prudence! Prudence! Prudence! Défiez-vous de toutes les passions, passion du gain et des autres!!! Ne changez pas ma cuisinière au S. Coeur sans ma permission. Veillez à tout. Pensez au petit Delauzun, au 61è 12° Cie à Aix en Provence. Pensez au Canada. Préparez des fonds. Mettez-vous au courant avec Dirani. Votre dévoué L. Dehon. 30. 12. 1911 (de Rome) B 74/5 (inv. 973. 36). P. van Halbeek Mon cher ami, Bonne année! Vous témoignez de la bonne volonté, cela me fait plaisir. Moi, je suis dans l'angoisse, je ne puis pas imposer au P. Guillaume des charges qu'il ne peut pas porter. Dites donc à tous vos jeunes gens de Louvain qu'ils doivent s'adresser à leurs parents et à leurs connaissances pour payer leur petite pension à Louvain. Ils comprendront que leur jeune Province n'a pas encore de ressources et ne peut suffire à tout. Ecrivez aux plus anciens, aux diacres, une lettre qu'ils feront lire aux autres. Faites cela de suite. Le moment est favorable en janvier pour obtenir quelque chose des familles. Il a passé un vent de mauvais esprit et de modernisme sur votre Province, j'espère que cela va finir. Vos jeunes Pères ont oublié que N. S. tient pour faits à lui-même tous les manques de respect, d'égards, de docilité envers le P. Général et le Conseil Général. Si vous vous adressiez à Rome, vous auriez joliment sur les doigts. Votre bien dévoué L. Dehon. 31. 12. 1911 B 74/2 (inv. 970. 15). P. Kusters Mon cher ami, J'ai reçu vos bons souhaits et je vous offre les miens. Avec la nouvelle année, renouvelons l'union, la paix, l'esprit de famille dans la Cong. Les anges chantent: Pax hominibus bonae voluntatis (Lc 2, 14). Je m'intéresse beaucoup à votre oeuvre de Maastricht. Conduisez-la avec zèle et avec prudence. N'allez pas trop vite, c'est si pénible d'avoir des dettes. Notre Oeuvre a un bel avenir, si nous sommes humbles et fervents. Je bénis votre petit groupe de Pères et de Frères et vos diablotins. Votre bien dévoué L. Dehon. 31. 12. 1911. B 18/6. 12. 4 (inv. 214. 04). P. Weiskopf Mon cher ami, Soyez mon interprète auprès de vos chers scolastiques. Dites-leur bien que la chère maison de Luxembourg occupe un bon rang dans mon estime et mon affection. Je compte beaucoup sur eux. Des oeuvres intéressantes se présentent partout, mais l'oeuvre capitale pour notre Congrégation, c'est toujours la vie eucharistique, la vie intérieure, la vie de dévouement et de réparation au Coeur de Jésus. Les temps sont mauvais pour l'Eglise. Il y a en beaucoup de pays une baisse de la foi et des défections même parmi les âmes consacrées. N. S. pourrait crier de nouveau, comme au temps de Marguerite Marie: „Voilà ce coeur qui a tant aimé les hommes et qui ne reçoit de la plupart et souvent hélas! de ceux qu'il a le plus aimés, que de la froideur, de l'ingratitude et de l'indifférence… C'est pour cela que je demande réparation…”. Quelle doit être notre réparation? Simplement la perfection religieuse, la piété, le travail, la régularité avec un désir habituel de contenter N. S. et de réparer nos fautes et celles du prochain. Vivons tous dans cet esprit. Des imperfections nous échapperont, nous les réparerons au plus tôt. Puissions-nous devenir des saints! Et pour cela il faut pratiquer jusqu'à l'héroïsme les trois grandes vertus de pureté, d'obéissance et de pauvreté qui sont directement opposées aux trois concupiscences. Prions et sanctifions-nous pour répondre à notre belle vocation.. Votre bien dévoué L. Dehon. Année 1911. B 100/2 (inv. 1142.91). P. Dessons Cher ami, Je vous envoie les nouveaux arrangements avec Mgr Kieter. Ce n'est plus la ligne droite au sud, mais c'est une ligne brisée qui correspond aux districts administratifs. Donnez cela à la Propagande. Votre dévoué L. Dehon. Année 1911. B 19/9 (inv. 276. 06). Fr. Haurand (à Luxembourg) Mon cher ami, Notre chère mission du Congo offre un moment favorable. Des milliers de noirs demandent à être instruits et baptisés. Il faudrait faire un bon envoi de missionnaires cette année. Louvain ne me donne que deux prêtres fort délicats de santé, Rabot et Héberlé, il faut donc que je me tourne vers Luxembourg. Je fais appel à votre zèle et à celui de Kawaters. Communiquez-lui cette petite lettre, elle est pour vous deux. Il y a bien le Kameroun, qui pourrait vous attirer, mais il n'a pas besoin de vous pour le moment. Le S. Siège va nous accorder un morceau du Kameroun central. On commencera probablement cette année un poste en août ou septembre sur la Bénné. On enverra deux Pères anciens et un Frère. Le second poste ne se fera pas avant un an et alors nous aurons d'autres jeunes prêtres à envoyer. Pour le moment, le besoin urgent est au Congo. C'est le tempus acceptable, (2 Co 6, 2), le moment favorable. Il faut que quelqu'un se dévoue. Mgr m'a écrit: Si j'avais cent prêtres, je pourrais les occuper. Parvuli petierunt panem et non erat qui frangeret eis (Lm 4, 4). Allez donner le pain de l'Evangile à ces enfants. Vous partiriez en 7bre ou 8bre. J'ai la confiance que vous voudrez bien répondre à mon appel. Je vous bénis bien particulièrement L. Dehon. Année 1911. B 18/6 Fr. Haurand Mon cher ami, Messis quidem multa! (Mt 9, 37). On nous demande partout. Fortifions d'abord nos oeuvres actuelles, surtout le Congo où nous avons la juridiction directe. J'espère aller vous voir la semaine prochaine. L. Dehon. Année 1911. B 19.9 B (inv. 280. 03). A. Bodin Mon cher enfant, Acceptez tous mes voeux pour votre sanctification. Vous devez être saint pour deux. Il faut sauver votre frère. C'est votre mission. Offrez chaque jour bien des petits sacrifices en réparation pour lui. Je ne désespère pas de son retour. Sanctifions-nous doucement, dans la paix, dans la vie intérieure. Non in commotione Dominus (1R 19, 11). Regnum Dei intra vos est (Lc 17, 21). Nous avons un sens surnaturel, le sens de la foi pour comprendre les choses de Dieu. Justus ex fide vivit (Rm 1, 17). Ne laissons pas ce sens divin se paralyser. Je vous bénis bien affectueusement. Jean du C. de J. ======Année 1911 ( ?). (4. A1. 53, p. 49). Père Falleur====== J'ai promis 50 frs à Asten pour une statue du Sacré Coeur, envoyez-les. Avez-vous reçu ma lettre de Québec ? J'ai dit la messe aujourd'hui à Abshoven, où j'ai revu toutes nos vieilles Soeurs de Saint-Jean et de Fayet. Ca va. Soyez béni. J. Dehon.
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