dehon_doc:cor:cor-1lc-1869-1016-0018401

184.01

AD B.17/6.37.1

Ms autogr. 4 p. (21 x 13)

De l'abbé Poiblanc

Dijon le 16 octobre 1869

Mon bien cher Abbé,

Je voulais que ma lettre allât vous trouver dans notre cher Séminaire dès les pre­miers jours de votre rentrée, mais pressé de besogne à la veille d'entrer dans le mi­nistère, j'ai, bien contre mon gré, remis de jour en jour.

J'aime à croire que votre santé est parfaitement rétablie et que vous allez pouvoir jouir en paix de l'année du Concile. Heureux homme! Je serais tenté de vous jalou­ser, vraiment le Seigneur vous gâte; tandis que vous assisterez aux grandes séances de l'assemblée incomparable qui va se réunir, et que vous entendrez des paroles pleines de science, de foi, d'amour de l'Eglise, moi, au confessionnal, j'entendrai plus d'un triste récit. Si, au moins, j'y puis faire un peu de bien, je me résignerai sans trop de peine, mais pour cela, priez pour moi et recommandez-moi instamment aux prières de mes chers confrères de Sta-Chiara.

Tous les papiers de la petite association sont chez le P. Eschbach. Prévenez, je vous prie, M. Pineau, qui, j'espère, veut bien ne pas m'oublier, que j'ai remis notre caisse au P. Econome1.

C'est le F. Evodec (?) qui dont avoir les registres et caisses du vestiaire et de la bi­bliothèque. Je n'ai pu faire avant de partir le compte des livres, parce que je ne savais pas au juste ce que vous avez déboursé. Veuillez me le dire et je vous renverrai ce compte réglé.

J'ai vu à Chambéry M. Pillet. Il croit qu'il ne faut pas cesser de donner chaque année la liste complète des élèves. A Lyon, j'ai vu M. Ducasse qui m'a donné son adhésion et sa cotisation que je vous envoie par votre nouveau confrère, Mr Lecomte (qui sera, je n'en doute pas, un bon séminariste à Rome, comme il l'a été à Dijon, où je l'ai connu un an).

S'il n'est pas trop hardi de ma part de formuler encore un avis sur l'association des anciens élèves, je vous dirais que nous pensions, le P. Eschbach et moi, qu'il serait bon d'acheter cette année, puisque nous le pouvons, une des choses nécessaires pour le service funèbre et nous pensions à un drap mortuaire.

Avez-vous des nouvelles de notre cher abbé Perreau?

Sur le commandement formel du R.P. Supérieur, nous avons pensé, MM. Rose­rot, de Quincy et moi, qu'il ne serait pas prudent de laisser circuler et copier le règle­ment de l'association de prières que vous nous (avez) laissé, le moment ne paraissant pas opportun, et je connaissais trop votre seul désir de sanctifier vos confrères pour hésiter un moment, par crainte de vous blesser, à prendre une telle mesure2.

Rappelez-moi au bon souvenir de tous mes excellents et anciens confrères, notam­ment de MM. Bernard, Rossi, de Ryvoire et de tous vos collègues en sténographie. Dites à M. Dugas que j'attends toujours la lettre que son père m'avait fait espérer.

Unis par la prière dans les Cœurs Sacrés de Jésus et de Marie, croyez-moi toujours votre bien affectionné confrère en N.S.J.C.

F. E Poiblanc

J'oubliais de vous dire que je suis vicaire à Semur (Côte d'Or).

P.S. Je n'ai pas encore reçu le bulletin de l'Association. L'abbé de Bretenières l'a reçu.

1 Il s'agit de l'Association des anciens élèves de Santa-Chiara.

2 Cette pieuse association de prière entre séminaristes était sans doute distincte de l'Œuvre Sainte-­Catherine, plus spécialement orientée vers l'apostolat. Cf en ST. Deh.: L'expérience spirituelle du P. Dehon - les années de formation (1843-1871): chap. V.: «Une pieuse association» et le document analysé: «Pieuse association entre séminaristes» (AD B. 3/17).

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