dehon_doc:cor:cor-1lc-1870-1017-0014801

148.01

AD B.17/6.2.1

Ms autogr. 2 p. (21 x 13)

De l'abbé Charles Bernard

Cambrai 17 octobre 1870

Cher Monsieur,

J'ai tardé un peu à vous répondre, afin de vous écrire de Cambrai, où j'arrive au­jourd'hui et de vous inviter, de la part de mon oncle, à passer quelques jours ici. Mon oncle serait très heureux de pouvoir causer avec vous du Séminaire français, du Con­cile et de Rome.

La pensée de Rome fait (du) bien et donne confiance. Evidemment, ce n'est pas en vain que le St-Père a indiqué le 11 novembre pour la reprise des travaux du Concile. Mais quelle puissance catholique pourra rétablir l'ordre en Italie, si ce n'est la Fran­ce? Il faut donc bien espérer que Dieu se hâtera de secourir et de sauver la France1.

Vous voyez que je garde comme vous le ferme espoir de retourner â Rome. Dans tous les cas, il me semble impossible de prendre une décision avant la fin du mois. Je puis vous donner de bonnes nouvelles de M. Billaux, que j'ai vu dernièrement à Dunkerque2.

Il y a bien des choses encore que j'aimerais à vous dire; aussi je me dispense de vous les écrire. Répondez-moi que vous voulez bien venir me voir; je vous le demande en grâce, â titre de bon confrère du Séminaire français; nous pourrons ainsi mieux nous entendre sur ce que nous aurions à faire.

Votre ami dévoué en N. S.

Charles Bernard

Chez M. l'abbé Bernard, vicaire général à Cambrai.

1 En fait, dès le 20 octobre, le Concile avait été prorogé sine die.

2 Il s'agit de l'abbé Billot, élève du Séminaire français (cf NHV VIII, 135).

* Lettre citée en partie en NHV VIII, 135-136.

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