dehon_doc:cor:cor-1ld-1872-0826-0022114

221.14

B18/11.2.14

26. 08. 1872

Ses parents

Bien chers parents,

Maman m'écrit de Vervins sans me dire si elle compte y rester longtemps. J'adresse donc ma réponse à La Capelle. J'espère que ma tante obtiendra sa guérison de Notre Dame de Lourdes. On a partout une grande confiance en son intercession et on obtient par elle bien des grâces. Nous avons lu ici l'histoire de l'apparition de N.D. de Lourdes et de ses miracles, au mois de mai, et plusieurs personnes y sont allées depuis en pèlerinage. Il y a même eu ces jours-ci un fait très intéressant. Un monsieur touché de cette lecture était résolu à recourir à l'occasion à N.D. de Lourdes. Il rencontra il y a quelques jours une petite fille aveugle âgée de huit ans et appartenant à une nombreuse et pauvre famille. Il a offert de payer le voyage de l'enfant à Lourdes et d'une personne pour la conduire. L'enfant va partir dans deux jours avec une religieuse.

Notre œuvre de patronage est ici en très bonne voie. Nous avions hier à la réunion 75 jeunes gens. Je crois que je vais pouvoir organiser aussi un petit cercle catholique. Nos constructions sortent déjà de terre. Nous avons un entrepreneur très dévoué à l'œuvre et qui nous fera cela au plus juste prix.

Notre bail est fait avec de bonnes conditions. Il est de 3, 6 ou 9 ans à notre choix. Le propriétaire est lié pour 9 ans. De plus pendant ce temps-là il ne peut pas vendre à d'autres, et nous avons une promesse de vente au prix de 20.000 francs payables en dix ans à partir du jour où nous voudrons bien acheter. Le bail est fait au nom de Mr l'archiprêtre. Je n'ai à craindre aucune responsabilité.

L'organisation de cette œuvre-là me donne beaucoup de besogne. Je serai très occupé de cela pendant plusieurs mois jusqu'à ce que ce soit bien en train. C'est une œuvre généralement bien appréciée ici et qui est appelée à faire beaucoup de bien.

Je ne crois pas que Madame Fiévet soit ici comme maman me le dit. Toute la famille doit être encore à Paris pour quelque temps. On ne les avait pas prévenus de la maladie de Mr Legrand. Il ne devait y avoir personne d'eux à l'enterrement.

Mr Mathieu et Mr Lecot ont été enchantés de leur réception dans notre pays.

Donnez-moi bientôt des nouvelles de ma tante Juliette.

Embrassez pour moi Henri, Laure, maman Dehon et les enfants.

Je vous embrasse de tout cœur.

Votre dévoué fils

L. Dehon, vic.

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