dehon_doc:cor:cor-1ld-1874-1008-0116928

1169. 28

B 109/2

(Lettre insérée en mai 2003)

08. 10. 1874.

Abbé Désaire

+ Saint-Quentin - Le 8 octobre 1874

Mon cher ami,

J'ai besoin que vous me rendiez un grand service et je compte sur votre amitié pour faire toutes les diligences nécessaires dans ce but.

Voici le fait : vous savez l'extension qu'a prise mon œuvre. Je ne puis plus la mener de front avec le vicariat. Il faut donc que j'y installe un aumônier que j'aiderai encore de mon mieux. J'ai trouvé des ressources pour cela. Cet aumônier en se chargeant d'une petite classe de latin à la maîtrise et de la messe militaire qui va s'organiser pour notre petite garnison de 200 hommes, se ferait un traitement très sortable.

Deux mille francs au moins avec le logement, l'éclairage et quelques autres avangtages au Patronage. Il aura deux pièces fort convenables. Les concierges se chargeront de son service et de sa nourriture.

Il faut que vous me trouviez un bon prêtre qui accepte cette position-là, quelqu'un de sérieux et de sûr pour les mœurs. Ces œuvres-là sont très goûtées aujourd'hui. Vous devrez trouver facilement quelqu'un qui aime à s'y dévouer.

Je suis obligé de recourir à vous à cause de la pénurie de prêtres dans notre diocèse.

Cherchez d'abord parmi les évadés de Nîmes et ensuite parmi les autres bons prêtres que vous connaissez.

Vous me rendriez bien service en me procurant cet aide qui allégerait pour le présent ma besogne devenue trop lourde et qui me rendrait plus libre pour l'avenir.

Le p. Freyd m'écrit qu'il est heureux de m'avoir éloigné de Lille. J'accepte sa décision tout en pensant qu'il a trop peur des facultés de théologie.

Je n'ai plus de nouvelles de Mr Hautcoeur. Je le crois fort embarassé.

J'attends une réponse prompte et favorable et je vous prie de croire à ma sincère amitié.

                     L. Dehon, Vic.
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