dehon_doc:cor:cor-1ld-1878-1108-0116935

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B 109/2

(Lettre insérée en mai 2003)

08. 11. 1878

Abbé Désaire

+ Saint-Quentin - Le 8 nov. 1878.

Mon cher ami,

Le bon abbé Perinet a retrouvé le sommeil dès sa première nuit au vicariat. Je le crois guéri de son ennui.

Vous désirez savoir si nous avons eu des lumières particulières pour votre vocation. Pas positivement.

Cependant la Sœur a éprouvé pendant votre messe une joie toute surnaturelle et Notre-Seigneur lui a confirmé le don d'un père François qu'il lui avait promis le 4 Octobre. Voici ses paroles : « Comme la Sainte Vierge, ma Sainte mère, qui veut aussi d'une manière spéciale être la mère des Victimes, des Oblats du Cœur de Jésus, de son divin Fils, a donné un père Alphonse, un p. Joseph, ainsi c'est aujourd'hui saint Joseph qui vous donne le p.François. Car quels cœurs, sinon ces deux, les plus saints et les plus purs et les plus parfaits devaient mieux comprendre mes souhaits, mon désir, et souhaiter de voir les plaies, la tristesse et les plaintes de mon Cœur, guéries, consolées et satisfaites ».

La veille, elle avait souffert comme la veille des jours de grâce et Notre Seigneur lui avait dit : « Pour donner la vie à un enfant, la mère a de la douleur, de l'inquiétude à endurer ; et combien de fois ne m'as-tu pas déjà promis de donner volontiers ta vie pour chacun, en particulier pour victime de mon divin Cœur, et de vivre de nouveau pour pouvoir de nouveau et encore mourir. Mais la mort ne s'effectue pas sans douleur, et rarement sans agonie. Parfois elle est longue et pénible ».

Ce p. François dont la venue prochaine nous est confirmée et dont l'enfantement est douloureux, rien n'indique positivement que ce soit vous.

Priez cependant beaucoup pour nous.

Tout vôtre in Corde Jesu.

                                         L. Dehon, O.C.J.
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