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B 109/2

03. 10. 1879.

Abbé Désaire (Lettre insérée en mai 2003)

+ Vigile de Saint François 1879

Mon cher ami,

C'est demain pour moi l'anniversaire d'une grande grâce et d'une des lumières de ma vie.

Souffrez que je m'en épanche un peu auprès de vous, c'est un besoin de mon cœur.

Qu'a donc voulu Notre Seigneur, quand il a créé entre nous ces relations si intimes qui ont commencé à Rome ? Nous ne cherchions que Lui et nous étions fervents et nous sentions se créer un lien tout surnaturel. Vous remplaciez pour moi Perraud, une sainte victime que nous laissions aller au ciel. Tout cela pouvait-il être illusion ? Quelle étrange chose que ces projets de fondation qui naissaient dans nos âmes qui étaient certainement droites et pures et qui s'y conservaient bien longtemps sans être absolument contredits par notre saint directeur !

Ne sentez-vous pas vous-même que Notre Seigneur n'était pas étranger à ces projets ? Mais nous avons eu le tort de mettre trop d'empressement naturel à chercher notre voie au lieu d'attendre les indications de Notre Seigneur.

Maintenant je ne veux pas vous presser de venir avec nous. Ma vocation est de laisser faire Notre Seigneur. Il vous amènera quand bon lui semblera. Mais je ne puis pas ne pas regretter pour vous que vous manquiez tant de grâces qui vous feraient tant admirer la bonté de Notre Seigneur et qui vous rempliraient de tant de reconnaissance.

Nous avons déjà envoyé une petite victime au ciel. Une petite Sœur a offert sa vie pour une autre vie. Elle a été acceptée. Elle est au ciel. Ce sacrifice est récompensé par des grâces nouvelles.

Priez pour que nous répondions à tant de grâces et que nous ne soyons pas infidèles à notre mission.

Je prie saint Joseph et saint François de vous bénir et de vous conduire là où le Cœur de Jésus vous appelle.

Tout vôtre in aeternum

L. Dehon

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