oscmnd-0006-0007

Manuscrits sur la question sociale
- 7 -

AD 39.01 - 17: B 6/6.1-17

3 feuilles doubles - 11 p.: Le prêtre: La prédication, évangélisation: La réorganisa­tion sociale - Horaire et programme

[feuille n. 1, p. 1 (texte intégral)]

Le pretre

«Rien n'est plus le propre du prêtre que d'éclairer le peuple sur le danger des fausses doctrines et de l'organiser…». Le Pape à la Revue: La démocratie ch…

Item, Radini-Tedeschi…

- Motifs: docteurs… pasteurs…

Le pasteur organise, soigne, soulage…

- Le lieu: philosophie sociale (Capparelli, de Pascal, Pottier) (Libe­ratore, P. Antoine).

… dogme: l'Eglise - Bellarmin

morale: le décalogue - la justice (IVe, Ve, VIIe)

droit canon: droit public: la société ch.

Les rapports de l'Eg. et de l'Etat.

droit spécial.

histoire sociale - action sociale de l'Eg. (? St. Paul)

pastorale: nécessités contemporaines (Gibier, Lehmkuhl, Doutreloux, de Cabrières).

Applications… directions du Pasteur suprême… motif psychologique: occuper les esprits, afin qu'ils ne s'occupent pas à des riens… analogie avec les cons. littéraires des universités et des collèges - monographies d'œuvres rapportées des vacances.

[feuille n. 1, p. 2-3. (texte intégral)]

Horaire et programme
La reorganisation sociale

Matin/Soir:

Doctrine et Réforme Sociale/Action Sociale

Mardi (Soir) 8 h. Exposé du programme M. Leleu
Mercredi
8 h. 1/2:
La société chrétienne. Aperçu syn­thétique M. Ligneau
10. h. La question sociale générale
Vue synthétique du mal social…
M. Leleu
(Soir) 2 h. 1/2 Rôle du prêtre dans l'étude, la direc­tion, l'exécution du travail de la re­construction sociale chrétienne M. Raux
4 h. Œuvres déformation sociale. Forma­tion sociale de la jeunesse:
a) dans le milieu normal et es­sentiel, la famille M. Raux
b) au Catéchisme M. Labours
c) à l'école et au collège (Mennesson
M. Lesage et Dœl)
d) au patronage M.
Jeudi
8 h. 1/2
Le plan chrétien de la reconstruction so­ciale, et les plans anti-chrétiens du li­béralisme et du socialisme M.
10 h. Situation actuelle du Collectivisme
comme parti
M. Jean Gaston
(Soir) 2 h. 1/2 Les œuvres de Plaisance M. Gonteron
Les œuvres de jeunes gens à Paris M.
Les œuvres de jeunes gens dans le Nord M. Duthois
4 h. Formation sociale des hommes
a) dans les œuvres religieuses, en particulier le Tiers Ordre M. Lemeiter
dans les œuvres intellec­tuelles,
Presse et Cercles d'Etudes
MM. Hanotel et
Brossard
c) dans les œuvres pratiques, sacrétariats du Peuple et Conférences de St. Vincent de Paul M. Leroy
Vendredi
8 h. 1/2
Etudes sociales au Séminaire M. Leleu
en Vacances M. Lesage
(Soir)
2 h. 1/2
et 4 h.
B - Œuvres de réorganisation sociale.
La famille
a) travail intérieur M. Raux
b) Œuvres anciennes M. Dobois
c) Œuvres nouvelles R. P. Aumônier
d) Coin de terre M. Beuscart
Samedi
8 h. 1/2
La Famille M. Darnauls
10 h. L'association M. Banin
(Soir)
2 h. 1/2
L'association industrielle M. Lestienne
et 4 h. 1/2 L'association agricole M. Bourel

AD 39.01: B 6/6.1

p. 4 et: notes sur la fonction du maiéur

pp. 5 et suiv. notes sur «La prédication évangélique»

AD 39.01: B 6/6.1

Une coupure de journal, avec une note sur «La Ligue des paysans », cf. pp. 1306-1307.

AD 39.03: B 6/6.3

5 petites feuilles: notes historiques concernant l'attitude politique de l'Eglise (Mérovin­giens; Carlovingiens; Capétiens; évolution démocratique; paroles d'espé­rance; résumé d'un article de Civiltà Cattolica, du 2 avril 1870, sur la légi­timation du pouvoir; mouvements révolutionnaires de ce siècle).

AD 39.04-39.08: B 6/6.04-08

[feuille n. 7 (texte français intégral)]

La meilleure légitimation d'un pouvoir nouveau, c'est quand l'Eglise reconnaît le fait accompli…

Il y a eu beaucoup de révolutions et presque partout est venu le jour où les catholiques ont cru licite et même obligatoire de ne plus penser au passé, de prendre part au gouvernement) et de reconnaître le gouverne­ment de fait.

C'est à tort qu'on allègue aux Italiens l'exemple des catholiques des pays étrangers où le temps et le consentement général ont donné aux gouvernements nouveaux une sorte de légitimité. (Il y a pour le S. Siège des droits supérieurs aux conditions communes).

AD 39.07: B 6/6.7

[Une petite feuille, recto-verso (texte intégral)]

=====La Mennais La République

L'Avenir, 9 mars 1831

Une république est un mode de gouvernement ou de société qui, ex­cluant le pouvoir absolu d'un seul, place le droit de législation dans le peuple entier ou dans une partie du peuple; ce qui fait la différence de la république démocratique et de la république aristocratique, et l'une est préférable à l'autre selon la nature des éléments dont se compose actuel­lement le peuple…

Et pour parler de ceux qu'épouvante le seul nom de république, de bonne foi savent-ils bien ce qu'ils craignent et ce qu'ils veulent? Leur esprit n'est-il pas tellement préoccupé du souvenir des désordres et des crimes d'une certaine époque, que pour eux ces désordres s'identifient avec une forme abstraite de gouvernement à peu près comme les désor­dres et les crimes des guerres de religion s'identifient pour d'autres avec la religion?

Sans remonter au-delà de ce qu'on est convenu d'appeler la Restaura­tion, nous leur demandons sous quelle espèce de gouvernement ils ont vécu depuis cette époque. Sans doute il existait un roi, c.à.d. un homme qu'on appelle Sire et à qui on donne une somme d'argent pour signer des ordonnances qu'il ne fait pas… mais le pouvoir réel en qui réside-t-il si ce n'est dans la Chambre et par conséquent dans ceux qui la nom­ment…

AD 39.09: B 6/6.9

[Une petite feuille, recto (texte intégral)]

Il admet qu'aux époques d'anarchie il suffit de l'assentiment populai­re (même manifesté simplement par le silence), pour donner à l'assem­blée qui s'est emparée du pouvoir toute la légitimité que ces circonstances malheureuses comportent.

«Louis XVI, dit-il, voyait sans chagrin l'opinion publique affaiblir le pouvoir arbitraire; il encourageait même cette opinion; et dans le calme d'une conscience pure, il croyait n'avoir rien perdu, quand il accordait tout à son peuple».

AD 39.10: B 6/6.10

[Une petite feuille, recto (texte intégral)]

Il a écrit, il y a 50 ans: «L'alliance de l'Eglise et du pouvoir absolu est­elle donc nécessaire? Non. La religion profite sous toutes les formes poli­tiques. Elle n'a pas autant de pertes à regretter de Louis-Philippe que de Louis XIV. Ce n'est pas la forme qu'importe, mais l'esprit de gouverne­ment. Le monde est malade, il ne peut être sauvé ni par les diplomates, ni par les rois, ni par les démagogues. Il ne guérira pas par l'alliance de la religion et de l'esprit du progrès. Et cette alliance ne se réalisera que si elle est faite par un Pape.

AD 39.11: B 6/6.l1

[Une petite feuille (texte intégral)]

En 1836 Grégoire XVI disait à Montalembert: «J'ai fait tout ce qui dépendait de moi pour rapprocher l'archev. de Paris (Mgr Quélen) du gouvernement. L'Eglise est amie de tous les gouvernements quelle qu'en soit la forme, pourvu qu'ils n'oppriment pas sa liberté…».

Certes, il n'était pas légitime le roi de 1830, et à cette date les catholi­ques faisaient entendre contre son gouvernement bien des réclamations. Univers, 8 av. 98

AD 39.12: B 6/6.12

[Une petite feuille, recto (texte intégral)]

S. François d'Assise incline sa tête sous le pied du Pape…

S. Ignace écrit les Regulae ad sentiendum cum Ecclesia. Après le Concile il eût dit cum Papa et Ecclesia.

L'évêque d'Urgel au Concile raconte comment il reçoit les communica­tions du S. Siège. Il les porte à son front et à ses (?).

M. V. Pie (Œuvres: VI, p. 398) cite une lettre des évêques des Gaules à S. Léon le G. d. Ils déclarent être prêts à mourir avec lui pour la saine doctrine.

AD 39.13: B 6/6.13

[Une petite feuille, recto (texte intégral)]

1484 - Anne de Beaujeu - Charles VIII - Toutes les provinces fu­rent représentées. Les paysans même avaient voté.

Phil. Pot, sénéchal de Bourgogne, s'y distingua. «Il est constant, dit­il, que la royauté est une dignité et non la propriété du prince… Les princes ne sont pas revêtus d'un immense pouvoir afin de s'enrichir aux dépens du peuple, mais pour enrichir l'Etat et le conduire à des meilleu­res destinées. S'ils font quelquefois le contraire, ce sont des tyrans… Le gouvernement n'appartient ni à un prince, ni à un conseil de princes, mais au peuple, donateur du pouvoir… «. Ces Etats demandaient la suppres­sion des taxes arbitraires et la convocation des Etats tous les deux ans. - Ceux de 1560 (Cath. d. Médicis, Charles IX) demandaient la con­vocation quinquennale des Etats.

- Ceux de 1614 dressaient tout un plan de réformes, que mit à profit Richelieu…

AD 39.14: B 6/6.14

[Une petite feuille, recto-verso (texte intégral)]

In particulari, singulae species regiminis surit de jure gentium nain pen­det a consensu multitudinis super se constituere reges, vel consules, vel alios magistratus, ut patet.

- Si causa legitima adsit, potest formam mutare.

De Eccl. lib. de laïcis.

Cf. Enc. Au milieu des sollicitudes:

«Ces changements de gouvernements sont loin d'être toujours légiti­mes à l'origine. Pourtant le criterium du bien et de la tranquillité publique im­pose leur acceptation… Ainsi se trouvent suspendues les règles de la transmis­sion des pouvoirs, et il peut se faire même qu'avec le temps elles se trouvent abolies…» (t.s.v.p.).

Causes légitimes:

1. La paix - le bien social

2. La division des parties

3. Les abus de la monarchie qui a restauré le régime césarien et l'in­dividualisme.

4. La forfaiture des d'Orléans:

Philippe - Egalité

Louis-Philippe

Le parti en 1875.

Traduction de Bellarmin: … Il dépend du consentement de la multi­tude d'établir des rois, des consuls ou d'autres magistrats. S'il y a une cause légitime on peut changer la forme du pouvoir.

AD 39.15: B 6/6.15

[Une feuille, recto-verso (texte intégral)]

=====Main-morte Biens de l’Eglise

Art. 19 des droits de l'homme, 2 nov. 1889:

L'Etat pourvoira aux besoins du culte, à l'entretien du clergé, à l'as­sistance des pauvres.

Proposition de Mirabeau. 12 juil 90 - Const. civile du clergé:

Le traitement du clergé fait partie de la dette publique.

Le curé aura 1200 livres au moins;

le vicaire 700 livres;

il y aura des retraites.

Au concordat, même règle d'indemnité.

Les biens eccl. à la Révolution valaient 3 milliards, soit à 2,50 75 mil­lions de revenus; la dîme 70 millions.

Le rapport du Talleyrand évaluait à 150 millions les revenus des dî­mes et des biens-fonds.

Les biens eccl. supportaient les charges

du culte

de l'instruction primaire

des beaux-arts (édifices eccl.)

de l'assistance sociale (hospices, hôpitaux, orphelinats, etc).

L'actif des sociétés anonymes (biens nouveaux de main-morte) peut s'évaluer à 30 milliards, depuis la loi de 1807.

Les Cong. ont aujourd'hui 500 millions. Ce n'est pas 1 % des biens de main-morte actuels - et elles assistent 250.000 déshérités: 100.000 ma­lades - 60.000 orphelins, etc.

On doit favoriser la main-morte qui a pour but l'utilité générale. ex. Etats-Unis - Hollande.

AD 39.17: B 6/6.17

(Une coupure de journal)

Le XXe siècle nous donne, sur l'institution économique belge la Ligue des paysans, des détails qui intéresseront certainement les membres des Caisses rurales et des Syndicats français.

La Ligue qui comptait 10.000 membres, il y a un an, compte aujourd'hui 19.000 familles, groupées en 300 corporations paroissiales. Elle avait consommé, en 1895, 6285150 kilog. d'engrais chimique, el­le en a consommé plus de 11 millions en 1896.

Elle avait acheté pour 1 million et demi de matières alimentaires pour le bétail, en 1895, elle en a acheté pour plus de 6 millions en 1896. Les bénéfices réalisés par les sociétaires sont considérables à en juger par le rabais de 7 francs immédiatement fait par les intermédiaires sur les farines de lin, à l'application de la Ligue.

Le service de la vente de l'association ayant organisé, pour la premiè­re fois, la vente en commun des pommes de terre, l'année dernière, ex­pédia en six semaines près de 600 wagons de 10.000 kilos.

Le service des assurances contre l'incendie procurait, l'année derniè­re, 700 polices aux sociétaires; ils en ont, aujourd'hui plus de 1400. Les caisses rurales sont passées de 39 à 86.

La ligue s'occupe aujourd'hui d'obtenir des Chambres la personnalité civile et espère bien y arriver, pour le plus grand bien de l'agriculture belge.

Voilà ce que fait en Belgique, pour l'agriculture, l'initiative privée. Hâtons-nous d'ajouter que là, comme en Allemagne, le clergé est à la tête du mouvement.

C'est M. l'abbé F. Mellaerts qui est secrétaire général de la ligue des paysans.

C'est un exemple pour nous et un argument de plus, en faveur de la théorie du Saint-Père, du «prêtre hors de la sacristié».

AD 39.03: B 6/6.3

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