oscmnd-0006-0012

Manuscrits sur la question sociale
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AD 46.21; 46.25: B 8/2a

Une brochure, 32 p.: Conseil des Etudes, Avis et Rapport sur le salaire, Paris (Boulevard Saint-Germain, 262), 1893 (Résumé).

(p. 1-2)

Adopté par le Conseil des Etudes dans la Séance du 20 avril 1893 (Ire partie - Notion du juste salaire; IIe partie - Rôle des pouvoirs publics: IIIe partie - Part des ouvriers dans la prospérité de l'industrie).

(p. 3 et suiv.)

Ire partie - Notion du juste salaire. (La loi de l'offre et de la deman­de; du contrat de travail; les besoins de l'ouvrier; l'Encyclique «Rerum novarum»; § 1. Corrélation du salaire avec la fin du travail. Salaire suf­fisant. § 2. Corrélation du salaire avec l'effet productif du travail).

(p. 19 et suiv.)

IIe partie - Rôle des pouvoirs publics en ce qui touche le salaire. (p. 22 et suiv.)

IIIe partie - La part du travail dans les bénéfices. (Avènement à la propriété).

AD 46.21: B 8/2.A.21

17 coupures de journaux (dont 15 vraisemblablement du «Bien public», de la rubrique «Le bilan rouge» (du socialisme), dans une feuille double, intitulée, de la main de Léon Dehon: «Socialisme - Le Bilan rouge») (résumé).

A une conférence à la Bourse de Bruxelles, Jules Guesde parle de l'ex­propriation économique, du parti socialiste s'emparant du pouvoir poli­tique pacifiquement ou à l'aide d'une révolution violente.

Citation de «Het Volksrecht», organe socialiste brugeois: «Les en­fants des massacrés (dans la suppression de la Commune) sont devenus des hommes. Dans leur cœur sont restées vivaces les idées de liberté; dans leur cœur se trouve entassée une montagne de haine contre les as­sassins de leurs pères et plus d'une fois, nous en sommes sûrs, ils ont juré de saisir la première occasion propice pour recommencer l'œuvre pour laquelle leurs pères donnèrent leur vie».

Louis Bertrand: «Le parti socialiste poursuit l'appropriation collecti­ve de la terre et des instruments de travail… il sera nécessaire d'user de procédés et de moyens différents, qu'il s'agisse des gros ou des petits et moyens industriels et patrons…».

E. Vandervelde, «Peuple» du 1er mai 1895: «abaisser le prix du pain, réglementer les heures de travail, organiser l'assurance ouvrière… - Au delà de ces premières et indispensables étapes… il y a… le collecti­visme au point de vue économique, le socialisme intégral au point de vue philosophique… lutte des classes… lutte contre l'Eglise… l'expropria­tion collective des moyens de production».

Il n'y a que deux classes: les pauvres et les riches… entre elles - la bataille.

D'autres citations sur les thèmes suivants: «… parfaite égalité politi­que et économique de tous les citoyens», «Quant à ceux qui ne vou­dront pas se soumettre nous les jetterons en prison», la justice des ou­vriers, moyens violents pour l'arrivée des socialistes au pouvoir, la révo­lution, les socialistes ont créé «le service des dossiers» pour l'apprécia­tion des hommes et des choses.

Sympathie pour les anarchistes; «le jour de la revanche approche, et la vengeance sera terrible»; hommage à la grandeur de la conviction de Palaz; l'invention par un libre-penseur d'une machine pour détruire les propriétés - on la jette sur les toits, par les fenêtres, dans les caves, etc.; éloge de la violence… «honorer… le fait de personnes qui osent», sans tenir compte des innocents; éloge de la dynamite qui fait sauter reli­gion, prêtres et rois, avec tous les bourgeois…

«Toute la question est de savoir à quelle sauce ils (les adversaires des socialistes) seront mangés»; «la démocratie belge est solidaire de la commune de Paris»; éloge de la dynamite; même avec la majoirité so­cialiste au parlement la transformation de la société ne se fera pas par les voies légales.

Le programme socialiste «se résume ainsi: Expropriation générale»; reprendre de force… la terre et ses produits; la lutte formidable qui s'an­nonce; on ne pourrait jamais faire assez de victimes à la bourgeoisie…

«Quant à présent du moins» les socialistes n'emploieront pas la guil­lotine; «un second Robespierre ferait peut-être mieux la besogne que le premier»; éloge de la dynamite et de la dynamite intellectuelle; «une saignée ne doit pas intimider le peuple»; «que nos jeunes s'enthousia­sment pour l'idéal anarchiste»; «les communards voulaient ce que nous voulons»; «on ne peut être socialiste sans être révolutionnaire»; «nous emploierons tous les moyens révolutionnaires»; «toutes nos mesures sont prises contre la défection ou la trahison… les mesures graves que nous prendrons ne seront connues que le jour où elles devront l'être par­tout. Si jamais un traître se glissait parmi nous, l'exemple que nous en ferions serait si terrible que jamais aucun autre n'aurait envie de recom­mencer»; «nous voulons détruire la société avec tout ce qu'elle renfer­me, car il est impossible d'en tirer quelque chose qui vaille. Nous vou­lons atteindre notre but par tous les moyens légaux et illégaux, s'il le faut; tous les moyens sont bons, pourvu qu'ils réussissent!».

Premier commerçant = premier voleur; l'échange des produits sera organisé par le ministère des administrations communales et régionales et de l'administration centrale; «devant la classe ouvrière, ils deviennent la bande de cartouches et Cie»; «les commerçants nuisent»; le commer­çant = «le parasite qui étend ses tentacules sur le producteur et le con­sommateur»; «le collectivisme ne sera donc intégral que si la petite in­dustrie et le petit commerce viennent un jour à disparaître complète­ment»; les socialistes ne se contentent pas d'exproprier sans indemnité tout ce qui appartient à autrui, ils vont supprimer tout commerce; «tou­te la valetaille du pouvoir, toute la canaille de l'Eglise… (mais) les pires sont… d'innombrables commerçants… ils vivent de ce crime de prélever un salaire sur le produit d'autrui… nous sommes la pâture des commer­çants, des entremetteurs rapaces et insatiables… Les imbéciles, les inuti­les, les négociants sans âme et sans cerveau n'ajoutent rien à l'œuvre… toute intelligence s'est obscurcie en leurs cerveaux… et leurs seules joies se réduisent à quelques amours turpides, à de bestiales gloutonneries, à de stupides beuveries…».

«… le parti socialiste belge est surtout anticatholique; c'est un des plus grands devoirs du socialisme et de tous les hommes de progrès, d'anéantir cette pieuvre séculaire, le christianisme, dont les avatars suc­cessifs ont été si funestes à l'humanité»; «entre l'idéal socialiste et l'idéal chrétien l'antagonisme est irréductible… demain comme hier l'Eglise catholique sera la grande adversaire du socialisme intégral»; «Les chrétiens ou les croyants de m'importe quelle espèce ne peuvent plus exister. Les Eglises, les couvents, les chapelles doivent être démolis et réduits en poussière»; «Nous ne pouvons nous faire à l'idée qu'il se trouve des socialistes convaincus qui prétendent n'être pas des ennemis de la religion, et ne pas vouloir anéantir celle-ci en envisageant la reli­gion comme une affaire privée».

«L'homme ne diffère pas essentiellement de la bête»; il n'est «qu'un animal très développé», donc pas de question d'un mariage, d'un lien indissoluble… «cette union doit naturellement se contracter sans l'inter­vention du fonctionnaire public»; «Tous les socialistes admettent que les unions de l'avenir doivent être fondées sur le choix libre et être rési­liables quand le sentiment qui les inspire n'existe plus»; «L'union con­jugale doit cesser dès que le plaisir a cessé»; «Le père n'a aucun droit sur ses enfants, il n'a que des devoirs envers eux»; «Les enfants seront enlevés aux parents et seront élevés aux frais de l'Etat, dans des hospices publics où ils recevront tous la même instruction et éducation, sans le moindre enseignement religieux».

«Tous en avant, au cri de: A bas le préjugé patriotard»; «Pour nous, le cercle n'est pas fermé; son centre est en chacun de nous… cette patrie­là, nous ne l'aimons pas, nous la foulons aux pieds»; éloge de la révolu­tion et de la violence; «pris copies de tous les jugements rendus contre nos amis… les noms de juges et des assesseurs… si nous sommes victo­rieux, nos dossiers seront consultés».

«Sur les cadavres de nos frères tombés, nous devons jurer que jamais nous ne pardonnerons à la bourgeoisie le crime dont elle se rendit coupa­ble en 1871. Vive la Commune!»; les «héros de Chicago»; «nous avons enregistré tous les actes de cette période de terreur… Nous avons créé le service des dossiers»; (après la tentative d'assassinat commise par un so­cialiste sur le directeur de Sclessin): «Que la canaille capitaliste a tort de crier comme des cochons qu'on égorge»; «Ce que voulaient les commu­nards nous le voulons aussi».

Un programme qui fera réfléchir même les radicaux. «

… il s'agit d'exproprier par la révolution et la violence, sans indemnité d'aucune sorte»; (après les exploits dynamitards de Vail­lant, à Paris): «ça recommencera»; «Nous serons sans pitié pour cet­te vile engeance qui désole et qui trouble l'humanité plus que tous les fléaux de la nature réunis»; «la conquête des pouvoirs publics n'est pas qu'une simple étape… l'outil de la révolution…».

Marx: Entre la société capitaliste et la société socialiste se trouvera la période de l'évolution révolutionnaire, c'est-à-dire la dictature révolu­tionnaire du prolétariat»; «le souhait… de voir l'institution royale aux cent mille diables»; «toutes nos libertés constitutionnelles ne valent pas pour la classe ouvrière une chique de tabac»; «Si le parti socialiste di­sposait du pouvoir, ce n'est pas par des chicanes ou des querelles d'im­pôts, par des spoliations détournées qu'il toucherait à la forme présente de la propriété capitaliste. Il s'y installerait et la transformerait du de­dans au lieu de la troubler du dehors».

Anseele: «Pour ma part, le travaillerai de toutes mes forces à faire triompher notre programme par les voies légales, s'il se peut, autre­ment, s'il le faut»; «Il faudra bien donner le signal du branlebas, livrer bataille aux exploiteurs de tout acabit, en reprenant de force ce que de force les exploiteurs detiennent avec la complicité des gouvernements, c'est-à-dire la terre et ses produits»;

«Expropriation générale sans indemnité, voilà notre moyen et notre unique but»; Reulig, au congrès socialiste de Gand, 1877: «Ce sera une joie pour nous d'assister à l'agonie des prêtres, des bourgeois, des capi­talistes, abbatus dans les égouts des rues, ils mourront de faim lentement et effroyablement, devant nos yeux; ce sera notre vengeance!

Et pour goûter la volupté de cette vengeance, pour une seule bouteille de Bordeaux, nous donnons volontiers notre place au ciel. Que dis-je, le ciel? Nous n'en voulons pas! Ce que nous voulons, c'est l'enfer, avec toutes les voluptés qui le précèdent; le ciel nous le laissons au Dieu des calotins et à leurs pauvres bienheureux!»; «au bout de tous nos actes… doit resplendir, farouche et intransigeant, le principe de lutte des classes»; «La classe ou­vrière (socialiste), lorsqu'elle se sent maîtresse, ne s'arrête pas».

Pourquoi attaque-t-on les anarchistes avec une brutalité qui touche l'invraisemblance? Leur but n'est-il pas noble et grand? Est-ce que ce parti ne compte pas son armée de martyrs qui se comportèrent en héros?»; «A l'œuvre, camarades! En guerre, la guerre à mort contre le capitalisme. A nous la direction des usines, du commerce et de l'agricul­ture; (d'autres citations se répètent).

«Une révolution viendra… MM. les propriétaires terriens, déména­gez de bonne grâce, si vous ne voulez pas que nous vous donnions un coup de main…»; «La société capitaliste ne peut rien. Il faut qu'elle meure pour que l'humanité puisse vivre»; «Je n'admets pas que suppri­mer le commerce, c'est supprimer la richesse du pays»; «Les bourgeois sont comme des ténias qu'il faut expulser par un fort vermifuge. Pour les autres parasites, il y d'autres moyens»; «Avant les élections, les bour­geois disaient que les représentants socialistes cracheraient sur les tapis placés à la Chambre, mais moi je crache à la gueule des rapprésentants de la bourgeoisie».

I. Socialisme et Religion:

«C'est un des plus grands devoirs du socialisme et de tous les hommes de progrès d'anéantir cette pieuvre séculaire, le christianisme, dont les avatars successifs ont été si funestes à l'humanité»; «Au-delà il y a tout autre chose: le collectivisme au point de vue économique, le socialisme intégral au point de vue philosophique. Il doit donc, pour être logique, se placer à la fois sur le terrain de la lutte des classes et de la lutte contre l'Eglise»; «Nous comprenons fort bien que la devise: la religion est une af­faire privée, ou nous ne voulons pas détruire la religion soit un bon appât pour attirer les croyants chez nous…».

II. Socialisme et propriété:

Le socialisme c'est la suppression de la propriété privée. «La proprié­té capitaliste, c'est le vol, qu'il s'agisse des terres ou du prix des mar­chandises»; Leur but final - le communisme; Leur but prochain - le collectivisme; Le collectivisme en pratique.

AD 46.25: B 8/2.A.25

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