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Manuscrits sur la question sociale
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EXTRAITS des ARCHIVES du DIOCÈSE de SOISSONS RÉGISTRE DE Mgr PÉCHENARD
alors Vicaire Général au Diocèse de Reims

CONGRÈS ECCLÉSIASTIQUE DE REIMS
25, 26 et 27 Août 1896

Ouverture du Congrès

A la Cathédrale:

Hier soir à 6 h 1/2, le pèlerinage ecclésiastique a été ouvert à la Cathé­drale par un salut solennel présidé par Mgr Péchenard, vicaire général. Plus de 300 prêtres étaient réunis dans la chapelle du Centenaire, appe­lant avec ferveur les lumières du Saint-Esprit sur les travaux du Con­grès.

Pour les y préparer, M. le Chanoine Dehon, de Saint-Quentin, leur adressa une vibrante allocution sur la nécessité de retremper leur zèle au Baptistère de Reims afin de réaliser la parole de Notre Seigneur: Ignem veni mittere in terram et quid volo nisi ut accendatur.

Dans un langage vraiment apostolique, l'orateur exposa à son auditoi­re les différents motifs de zèle qui devaient l'exciter à la persévérance dans le travail, et par des exemples empruntés, tour à tour, aux nations voisines, aux hérétiques et aux œuvres admirables de notre siècle, rani­ma les courages et montra au clergé la nécessité plus pressante que ja­mais de travailler à la sanctification des peuples. L'avenir est sombre, il est vrai, mais aussi que de motifs d'espérance lorsque nous considérons que Jésus et Marie n'ont fait pour aucun peuple ce qu'ils ont fait pour la France (page 45).

… On revient sur la nécessité de l'unité de catéchisme en France et à ce sujet M. le Chanoine Dehon qui a assisté autrefois au Concile du Va­tican, donne des détails très intéressants sur cette question. Les Pères du Concile étaient en majorité très favorables à l'idée d'un catéchisme unique.

Plusieurs nations du reste sont entrées dans cette voie: l'Italie, l'Amé­rique, l'Angleterre, l'Irlande ont maintenant leur catéchisme national (page 47).

Les mémoires présentés sur cette question sont nombreux. M. le Cha­nonine Dehon et M. l'abbé Garnier attirent l'attention de l'auditoire sur des points généralement négligés, même dans les écoles libres. Il faut maintenir envers et contre tout, les principes de droit naturel et de droit divin dont le clergé doit s'inspirer dans sa conduite, et dans l'éducation de l'enfance qui lui est confiée (page 48).

M. le Chanoine Dehon rappelle la genèse des congrès ecclésiastiques, Il raconte l'action de M. Harmel, réunissant au Val des prêtres et des sé­minaristes pour les initier aux œuvres sociales. Le Saint-Père avait levé lui-même les scrupules du Bon Père, hésitant à réunir, lui laïque, des membres du clergé (page 50).

M. le Chanoine Dehon cite un exemple qui montre que les vocations sont nombreuses là où l'esprit chrétien est développé. Au Val des Bois, il y a actuellement 18 élèves tant au petit qu'au grand séminaire, et il y a en outre beaucoup de religieux et de religieuses (page 53).

A la table d'honneur du banquet fraternel nous remarquons Mgr Pé­chenard, Mgr Cauly, Mgr Dulong de Rosnay, Mgr Petit, Mgr Tilloy, M. l'abbé Lemire, le R. P. Dehon etc… (page 55).

… Le R. P. Dehon rappelle les origines du Congrès ecclésiastique et la marche ascensionnelle qu'a suivie cette idée pour aboutir aux splendides réunions qui viennent de finir et il félicite la Commission d'initiative qui a été l'instrument providentiel dont Dieu s'est servi pour mener à bon­ne fin cette entreprise si délicate, qui ne tardera pas à porter ses fruits (page 55).

=====De «L’Univers» du 27 Août 1896: Congrès ecclésiastique de Reims

… Puis M. le Chanoine Dehon, du diocèse de Soissons, dont le nom est si cher à tous ceux qui ont faim et soif de la justice, monte en chaire et commente la parole du Sauveur: «Ignem veni mittere in terram, et quid volo, nisi ut accendatur! Il nous rappelle à quel prix Jésus-Christ a ap­porté au monde ce feu céleste, de quelles peines Il châtie ceux qui lais­sent éteindre le feu qu'ils sont chargés d'entretenir; quelles magnifiques récompenses au contraire sa miséricorde réserve à ceux qui L'aident à embraser le monde du feu de la charité divine. Il cite à l'appui les succès des catholiques allemands qui ont forcé l'auteur du Kulturkampf à recu­ler, ceux des catholiques belges, qui ont conquis et conservé le pouvoir dans dix scrutins nationaux et provinciaux, ceux des catholiques ita­liens, qui, s'étant réveillés et réunis, ont enlevé de nombreuses munici­palités, même dans les plus grandes villes, à leurs adversaires.

De même en serait-il des catholiques français, s'ils étaient unis. Mal­heureusement leurs divisions les laissent en proie au juif qui les ruine, au franc-maçon qui les asservit. N'est-il pas temps de secouer tous ces jougs? C'est ce que nous venons apprendre à faire dans la cité de Clovis et de Jeanne d'Arc.

Sans doute, ce n'est pas l'œuvre de trois jours. Mais il restait encore à faire au peuple franc converti après le baptême de Reims, pour expulser les Ariens du territoire; il restait encore à faire à Charles VII, après qu'il avait été conduit à Reims par Jeanne d'Arc. Et Jeanne d'Arc devait payer de sa captivité et de sa mort la libération du sol français.

Ainsi nous ne devons pas nous imaginer que nous aurons sauvé la France en trois jours à Reims. Mais nous aurons accompli une grande œuvre, si nous en emportons la résolution de travailler avec persévéran­ce dans le sacrifice et l'union, à rendre au Cœur sacré de Jésus-Christ, comme nous le lui avons promis par le Vœu national, une France péni­tente et dévouée (page 60).

=====«Le Patriote» du 29 Août 1896: Le Congrès de Reims

… M. le Chanoine Dehon et M. l'abbé Garnier ayant constaté que les écoles libres n'étaient qu'au nombre de 15.000 contre 50.000 écoles laïques, on demande s'il ne serait pas utile de choisir parmi les enfants de familles chrétiennes de vieille roche, ceux que la fermeté de leur ca­ractère rendrait capables de résister aux dangers des écoles normales et de les unir pour les affermir dans la fidélité à la religion, afin de préparer à la multitude des enfants qui ne viennent pas dans nos écoles des insti­tuteurs qui sauront au moins respecter la foi de ces petits (page 73).

=====«Le Semaine religieuse du Diocèse de Soissons et Laon» (29 Août 1896) Reims – Le Pèlerinage ecclésiastique

… M. le Chanoine Dehon, de Saint- Quentin, dans le discours d'ou­verture qu'il a prononcé à la Cathédrale, a montré la nécessité de l'union du clergé catholique en présence du multiple danger qui menace la religion et la société.

Il a dénoncé le paganisme renaissant dans les campagnes comme dans les villes, la juiverie inspirant les sphères gouvernementales et ruinant le commerce, la franc-maçonnerie dictant ses lois et le socialisme voulant tout détruire.

Si le clergé, a-t-il dit, veut s'inspirer des exemples que lui donnent les catholiques de tous les pays et même les sectes protestantes, il sera victo­rieux et sauvera la religion et la patrie» (page 101).

AD 886.00: B 63/2.F

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